Mike Miller, Préparateur à la restauration d’objet et d’artéfacts
1. Vous jouez un rôle clé dans la restauration et la préparation des objets et artéfacts au Musée canadien de la guerre. En quoi consiste votre travail?
Je travaille dans ce que nous appelons l’« atelier des chars d’assaut », où je collabore avec une équipe dévouée de bénévoles à la restauration et à l’entretien de la collection de véhicules militaires du Musée. Notre travail va de l’entretien courant à des restaurations approfondies et détaillées. Certains véhicules exigent de nombreuses années de travail pour être ramenés à la vie, mais peu importe, les résultats sont toujours très gratifiants. Je dirige également des visites pour les groupes scolaires, le personnel militaire et les dignitaires, en leur donnant un aperçu de ce qui se passe dans les coulisses!
2. Qu’est-ce qui vous a attiré vers ce genre de travail?
Je travaille dans le monde des musées depuis plusieurs décennies, au cours desquelles j’ai fourni des services techniques pour des expositions au Musée canadien de l’histoire, au Musée canadien de la guerre, au Musée canadien de la nature et à beaucoup d’autres musées ailleurs dans le monde. En prévision du 50e anniversaire du jour J, j’ai commencé à faire du bénévolat dans l’atelier des chars d’assaut, et c’est rapidement devenu une de mes passions. En 2015, j’ai eu l’occasion de prendre la relève de l’atelier et je ne l’ai jamais regretté.
Michael Miller
Mention de source : Ashley Fraser
3. Nul doute que vous avez de nombreuses histoires fascinantes qui ont émané de votre travail. Est-ce qu’il y a une histoire en particulier qui vous vient à l’esprit?
En effet. L’un des points saillants de ma carrière a été la restauration d’une voiture blindée datant de la Première Guerre mondiale, le dernier exemple de son genre à avoir survécu. Ce même véhicule a participé au défilé de la victoire de l’Armée canadienne à Mons, en Belgique, le 11 novembre 1918. J’ai ensuite eu l’honneur de conduire cette voiture à l’occasion d’un défilé commémoratif à Mons, en 2018, pour souligner le 100e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Ce même voyage m’a également donné l’occasion de mettre à profit mon expérience antérieure en installant une exposition hors du commun de peintures d’Alfred Munnings au National Army Museum à Londres, au Royaume-Uni. Ce fut une combinaison inoubliable d’histoire, d’art et de commémoration.
4. La restauration de véhicules militaires historiques vient avec des défis. Quels sont vos plans pour la nouvelle acquisition du Musée, le véhicule de dépannage blindé de plage (BARV)?
Le BARV est un véhicule extrêmement rare – je crois que c’est l’un des cinq qui existent toujours –, et il a une histoire extraordinaire liée au débarquement de Normandie lors du jour J. Essentiellement, celui-ci était utilisé comme un bulldozer blindé de passage à gué profond, et il était nécessaire qu’une personne plonge dans l’eau pour le faire fonctionner. Nous avons l’intention de procéder à une restauration esthétique complète de sa coque extérieure et d’effectuer des travaux importants à l’intérieur pour le remettre en état de marche. Il s’agit d’une merveille d’ingénierie fascinante, et j’ai vraiment hâte de relever le défi que revêt sa restauration.