Unité
16e bataillon d'infanterie canadien (Canadian Scottish)
Branche
Infanterie
Service
Corps expéditionnaire canadien
Numéro de service
28930
naissance
1897/11/25
Bellshill, Lanarkshire, Royaume-Uni, Écosse
mort
1916/10/09
France
la tombe
Cimetière Militaire Adanac, Albert, France
le sexe
Homme
Le soldat (cornemuseur) James Cleland Richardson est né à Bellshill, dans le North Lanarkshire, en Écosse, le 25 novembre 1895. Il était le fils aîné et le deuxième des huit enfants de David Richardson, inspecteur de police, et Mary Dall (Prosser) Richardson. Il a immigré au Canada en 1913, arrivant à Halifax à bord du SS Parisian avec son père et deux de ses frères et sœurs le 23 mai. Sa mère et ses quatre autres frères et sœurs les ont rejoints au Canada en octobre 1913. La famille s’est installée à Chilliwack, en Colombie-Britannique, où son père a occupé le poste de chef de police. Avant que la Première Guerre mondiale n’éclate, le soldat (cornemuseur) Richardson a fait un apprentissage d’électricien et était membre actif de la milice canadienne, servant dans le corps de cadets du 72e régiment des Seaforth Highlanders.
Il s’est enrôlé dans le 16e bataillon d’infanterie canadien à Valcartier le 23 septembre 1914. Lui et son unité ont quitté le port de la ville de Québec à bord du SS Andania, au sein du premier contingent canadien, et sont arrivés en Angleterre le 14 octobre 1914. Avec le 16e bataillon, il est arrivé en France le 7 février 1915.
Plus d’un an et demi plus tard, le 16e bataillon, qui comptait toujours le soldat (cornemuseur) Richardson parmi ses rangs, était confronté à des forces ennemies lors de la bataille des Hauts de l’Ancre, qui fait partie de la bataille de la Somme. Le 8 octobre 1916, le bataillon tentait d’avancer sur la tranchée Regina, mais a été retenu par des tirs nourris et de solides barbelés qui ont infligé de lourdes pertes et ont démoralisé les troupes. Le soldat (cornemuseur) Richardson, qui avait obtenu l’autorisation de jouer de manière « exagérée » pour les hommes avant la bataille, est sorti des barbelés et a joué de sa cornemuse le long de la ligne, incitant les hommes à poursuivre leur avancée et à s’emparer de leur objectif. Plus tard dans la journée, alors qu’il est chargé de ramener un blessé et plusieurs prisonniers à l’arrière, il s’est rendu compte qu’il avait laissé sa cornemuse sur le champ de bataille. Malgré les avertissements, il est allé la récupérer. On ne l’a jamais revu, sans ravoir non plus de ses nouvelles. Le soldat (cornemuseur) a d’abord été signalé blessé et disparu à la base. Ce signalement a ensuite été reclassé le 24 juillet 1917 en indiquant que, pour des raisons officielles, il était présumé mort le 8 août 1916 ou depuis cette date. Son corps, que l’on croyait d’abord perdu, a été découvert et exhumé d’une tombe de champ de bataille au nord de Le Sars, en France, le 11 juin 1920. Le corps a été enterré à nouveau dans le cimetière militaire d’Adanac, près de Miraumont, en France. Le 29 novembre 1920, ses états de service ont été modifiés officiellement pour indiquer qu’il avait été tué au combat le 9 octobre 1916. Son nom apparait à la page 150 du Livre du Souvenir de la Première Guerre mondiale.
Le soldat (cornemuseur) Richardson a reçu la Croix de Victoria à titre posthume pour ses actions lors de la bataille des Hauts de l’Ancre remontant au 8 octobre 1916. La Croix de Victoria a été remise à ses parents par le lieutenant-gouverneur de la Colombie-Britannique, Francis Stillman Barnard, lors d’une cérémonie organisée à Victoria en avril 1919.
Quatre-vingt-dix ans après la mort du soldat (cornemuseur) Richardson, sa cornemuse a été rapatriée au Canada par l’Assemblée législative de la Colombie-Britannique le 8 novembre 2006. La cornemuse avait été trouvée sur le champ de bataille de Courcelette, en France, en 1917, par le révérend major Edward Yeld Bate, un aumônier dans l’armée britannique. Lorsque le révérend major Bate a pris sa retraite de son poste d’enseignant à l’Ardvreck School dans le Perthshire, en Écosse, en 1931, il a fait don de son souvenir du champ de bataille à l’école, et la cornemuse a été exposée avec une carte mentionnant sa découverte remontant à 1917. En 2003, un cornemuseur-major du Canadian Scottish Regiment s’est rendu en Écosse et a confirmé l’information selon laquelle la cornemuse exposée à l’école aurait appartenu au soldat (cornemuseur) Richardson. La cornemuse a été achetée à l’école, puis donnée à la province de la Colombie-Britannique, où elle est exposée de façon permanente dans le foyer principal de l’Assemblée législative de la Colombie-Britannique, à Victoria.
Croix de Victoria
« Pour sa bravoure exceptionnelle et son profond attachement au devoir lorsque, avant l’attaque, il obtint la permission de son commandant de jouer « Over the Top » pour la compagnie. À l’approche de l’objectif, la compagnie fut stoppée par un grillage métallique et par des tirs nourris, qui causèrent beaucoup de pertes et démoralisèrent la formation. Prenant conscience de la situation, le cornemuseur Richardson arpenta le grillage tout en continuant à jouer avec un grand sang-froid. L’effet fut instantané. Inspirée par cet exemple, la compagnie se précipita sur le grillage avec une telle fougue et une telle détermination que l’obstacle fut surmonté et la position, prise. Plus tard, après avoir participé à des opérations de bombardement, le cornemuseur Richardson fut envoyé en mission afin de ramener un camarade blessé et des prisonniers. Après avoir parcouru environ 200 verges, il se rappela qu’il avait oublié son instrument. Malgré les exhortations, il insista pour aller récupérer sa cornemuse. On ne le revit jamais et, compte tenu du laps de temps écoulé, on présume qu’il est mort. »
— London Gazette, le 22 octobre 1918, supplément 30967