Le Canada et la Première Guerre mondiale

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Les pertes élevées, une nourriture de piètre qualité et le manque de sommeil étaient certains des nombreux facteurs qui menaçaient constamment de saper le moral, et par conséquent de diminuer l’ardeur au combat des armées de la Première Guerre mondiale.

Les désertions

La désertion, lorsqu’un soldat décidait de quitter son unité militaire, était peut-être le signe d’un mauvais moral et souvent d’un excès de stress, d’une dépression mentale ou de traumatismes dus aux bombardements. Certains soldats abandonnaient directement le front alors que d’autres choisissaient simplement de ne pas retourner dans leur unité après une permission. L’armée craignait que les désertions ne passent d’un mince filet à un flot important menant à la défaite si on n’y portait pas remède en en cherchant les causes, en éliminant toute possibilité de désertion et en veillant au bon oral des troupes. Pour empêcher les désertions, l’armée imposa des peines extrêmement lourdes, pouvant aller jusqu’à la mort devant un peloton d’exécution.

L’automutilation

L’automutilation était un autre moyen utilisé par les soldats pour échapper aux tranchées. Ils se blessaient suffisamment pour être dispensés de service sur la ligne de front et passer une longue convalescence dans un hôpital en Angleterre. L’automutilation pouvait prendre la forme d’une blessure par balle à la main ou au pied ou d’une infection à l’œil causée en le frottant avec de la terre contaminée par des produits chimiques. On a répertorié 729 cas d’automutilation dans le Corps expéditionnaire canadien et beaucoup d’autres sont passés inaperçus. Les soldats soupçonnés étaient généralement envoyés dans des hôpitaux spéciaux pour les automutilations, passibles de la cour martiale et de peines allant de peines de quelques jours en campagne à l’emprisonnement.

La simulation

La simulation, similaire à l’automutilation, consistait à faire semblant d’être malade ou simuler un traumatisme dû aux bombardements, ou à s’infliger volontairement une blessure. D’autres simulateurs exagéraient leurs symptômes nerveux une fois loin des lignes, ou continuaient de les manifester.

Malgré la tension subie par les soldats au front, le nombre de ceux qui tentèrent d’échapper au service sur la ligne de front par ces moyens illégaux fut peu élevé.

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