Le Canada et la Première Guerre mondiale

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La supériorité des Alliés pour ce qui est de la quantité, et dans bien des cas de la qualité, du matériel fut un facteur déterminant de leur victoire en 1918.

Tous égaux au départ

De 1914 à 1916, les pays de l’Entente et les puissances centrales étaient plus ou moins sur un pied d’égalité pour ce qui est des fournitures de guerre comme les armes, les munitions, les rations alimentaires et les chevaux. Les deux camps durent faire face à des pénuries d’obus pendant les années 1914-1915 alors que la production n’arrivait pas à suivre l’intensité des combats. La Russie, une des puissances importantes de l’Entente, était extrêmement mal approvisionnée par rapport à ses alliés et ses ennemis plus industrialisés.

Les Alliés produisent davantage

Pour augmenter la production, chaque pays belligérant réorganisa son économie du temps de guerre afin de soutenir la guerre, et le front intérieur contribua de plus en plus à satisfaire les besoins des armées en campagne. Des industries autrefois civiles furent mobilisées pour fabriquer de l’artillerie, des munitions et les nombreuses autres nécessités de la guerre. En 1917, le rythme de la production de munitions, particulièrement dans l’Empire britannique, dépassa celui de l’Allemagne et de l’Empire austro-hongrois, et le blocus des ports allemands par la marine britannique eurent des répercussions sur l’industrie, l’économie et les réseaux de transports de ce pays.

Les États-Unis font pencher la balance

Les réseaux ferroviaires des puissances centrales souffrirent du manque d’ouvriers, de matières premières et de charbon servant de combustible, manque qui finit par leur être fatal et par causer une pénurie de vivres, d’équipement et de ravitaillement sur le front.

Après avril 1917, l’entrée des États-Unis dans la guerre commença à faire pencher la balance de la logistique en faveur des Alliés. La participation américaine garantissait un apport d’argent et une augmentation soudaine du nombre de soldats. Bien que les soldats américains soient arrivés trop tard en nombre suffisant sur le front occidental pour avoir un effet décisif, la promesse de leur arrivée revigora les armées alliées et porta un coup fatal au moral de l’ennemi.

De la production à l’utilisation au front

Des voies ferroviaires s’étendant sur de longues distances transportaient le matériel de guerre au front à partir des ports de la côte atlantique. Des unités de forestiers, de manœuvres et de cheminots ainsi que des travailleurs chinois construisirent des voies ferrées et des routes derrière les lignes. À partir des têtes de ligne, des voies de chemin de fer léger et des camions transportaient le ravitaillement jusqu’à se rapprocher suffisamment du front pour entendre le son des canons. Là, il était finalement transporté jusqu’aux tranchées par les fantassins, ces « mules de l’armée ».

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