Un drapeau historique de la guerre de 1812 dévoilé au Musée canadien de la guerre

Le 18 octobre 2012

Ottawa (Ontario), le 17 octobre 2012 — Un drapeau de soie porté par un régiment néo-brunswickois lors d’une marche épique et pendant les batailles de la guerre de 1812 a été dévoilé aujourd’hui au Musée canadien de la guerre. Ce drapeau historique témoigne de la contribution vitale des Néo-Brunswickois et autres protagonistes à la défense du Canada, voilà deux cents ans.  

Prêté par le Musée du Nouveau-Brunswick après d’intenses pourparlers, le drapeau du 104e Regiment of Foot sera exposé au Musée canadien de la guerre jusqu’au 6 janvier 2013, dans le cadre du bicentenaire de la guerre de 1812. Le drapeau, qui mesure 3,2 mètres carrés, arbore sur fond chamois un Union Jack dans le coin gauche et l’emblème du régiment au centre : le chiffre 104 entouré d’une couronne de laurier.  

« Nous remercions chaudement le Musée du Nouveau-Brunswick de nous permettre de présenter cet artefact extraordinaire à nos visiteurs, a déclaré James Whitham, directeur général du Musée canadien de la guerre. Le drapeau nous relie à une page importante de notre histoire militaire et à ceux qui se sont portés à la défense du Canada pendant la guerre de 1812 ».    

« Il importe de rappeler comment le 104e Régiment a remonté le fleuve Saint-Jean et marché jusqu’à Kingston dans de pénibles conditions hivernales, explique Jane Fullerton, chef de la direction du Musée du Nouveau-Brunswick. Ce régiment s’est ensuite illustré sur les champs de bataille du Haut-Canada et des États-Unis. Ce drapeau témoigne des efforts déployés par ces soldats et de leur succès. » 

Le drapeau a été porté par six compagnies du régiment pendant leur marche de 1 100 kilomètres entre Fredericton, au Nouveau-Brunswick, et Kingston, au Haut-Canada, pendant l’hiver 1813. Cette expédition de 52 jours, où il a souvent fallu cheminer dans des pieds et des pieds de neige par un froid glacial, est l’une des plus grandes marches de l’histoire militaire canadienne. Le drapeau a ensuite flotté sur le régiment pendant plusieurs batailles de la guerre de 1812, notamment à Sackets Harbor, Beaver Dams, Fort George, Lundy’s Lane et Fort Erié.

Après la fin de la guerre, le 104e Régiment est dissous et le drapeau, envoyé en Écosse, patrie de l’officier britannique qui avait formé le régiment. En 1939, la petite-fille de l’officier en fait don au Musée du Nouveau-Brunswick, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. En 2011-2012, la restauratrice de textiles Katerina Alda remet en état le drapeau, devenu trop fragile pour être exposé. Ce projet a pu être réalisé grâce au leadership de Jack et John Irving, et il a été généreusement financé par Commercial Properties Ltd. 

Le 104e Regiment of Foot est l’un des nombreux régiments de la région de l’Atlantique qui ont joué un rôle important dans la défense du Canada pendant la guerre de 1812. Tout d’abord formés pour la défense locale en 1803, les Territoriaux du Nouveau-Brunswick sont devenus un régiment de l’armée britannique en 1810 après que ses membres se furent portés volontaires pour le service général. Le régiment a été appelé au Haut-Canada quand un rassemblement de troupes américaines a fait craindre une invasion américaine du Canada au printemps 1813. 

Le Musée canadien de la guerre est le musée national d’histoire militaire au Canada. Il a pour mission de faire comprendre au grand public l’histoire militaire du Canada dans ses dimensions individuelles, nationales et internationales. 

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 FICHE D’INFORMATION
(Gracieuseté du Musée du Nouveau-Brunswick)

 Drapeau régimentaire
104e Régiment of Foot (Nouveau-Brunswick)
Britannique, v. 1806-1810
Soie
Dimensions hors tout : 189,2 cm x 172,7 cm
Don de Jessie Louisa Hunter, 1939
Musée du Nouveau-Brunswick : 33485.2

Le drapeau régimentaire du 104e Regiment of Foot, (Nouveau-Brunswick) a été fabriqué en Grande-Bretagne vers 1806. À l’origine destiné aux Territoriaux du Nouveau-Brunswick, prédécesseurs du Régiment, il aurait porté les initiales GR au centre, pour « George Rex », le roi George III. En 1810, les Territoriaux accèdent au statut de régiment de ligne au sein de l’Armée britannique, sous le nom de 104e Régiment de fantassins, et l’inscription au centre du drapeau est remplacée par les chiffres arabes que l’on voit aujourd’hui. Le drapeau a ainsi pu servir partout dans l’Empire britannique.

 Lorsqu’en 1812, la guerre avec les États-Unis est déclarée, le drapeau reste en Amérique du Nord, et il accompagne le régiment dans sa célèbre marche de Fredericton (N.-B.) jusqu’à Kingston, dans le Haut-Canada (Ontario), au cours de l’hiver 1813. À la mi-février, six compagnies du régiment entament une expédition de 52 jours, au cours de laquelle elles parcourent en raquettes et à pied près de 1 100 kilomètres (700 miles), par de froides températures allant jusqu’à -32 °C (-27 °F). Cette expédition incroyable, l’une des plus grandes marches militaires de l’histoire, est suivie, vers la fin mai, d’un assaut amphibie contre la base navale américaine installée à Sacket’s Harbor (État de New York). Quatre compagnies du 104e Régiment y prennent part, au prix de lourdes pertes, un peu plus d’un mois après leur arrivée à Kingston. Le drapeau régimentaire reçoit également son baptême du feu sur les rives américaines du lac Ontario. Sur le chemin du retour vers le Haut-Canada, il est témoin des batailles à Beaver Dams et à Fort George au cours de l’été, puis à Lundy’s Lane et à Fort Erie pendant la campagne de 1814. Il remplit aussi des engagements de plus petite envergure, notamment à Black Rock (État de New York) et à Cook’s Mills (Haut-Canada). À la fin de la guerre, ce drapeau a bien rempli son service. 

À l’avènement de la paix, les régiments britanniques sont devenus trop nombreux, et le 104e Régiment finit par être démantelé en 1817. Ce drapeau est envoyé à la résidence du général Martin Hunter, à Coldstream (Écosse), puisque c’est ce général qui a initialement formé le régiment. La petite-fille du général, Jessie Louisa Hunter, remet le drapeau à la province la veille de la Seconde Guerre mondiale, en 1939, qui le donne au Musée du Nouveau-Brunswick. Après avoir été exposé pendant des décennies en Écosse et au Musée du Nouveau-Brunswick, le drapeau a grand besoin de restauration. En mai 2012, après un an de travail méticuleux effectué par la restauratrice de textiles Katerina Alda, le drapeau régimentaire est remis en état. Le traitement a permis que l’un des artefacts les plus significatifs de la guerre de 1812 demeure accessible au public.

Renseignements – Médias :

Yasmine Mingay
Gestionnaire, Affaires publiques
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Téléphone : 819-776-8608
yasmine.mingay@museedelaguerre.ca

Avra Gibbs Lamey
Agente des communications et des relations médias Musée canadien de la guerre
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