Un banjo historique fait vibrer le Musée canadien de la guerre

Le 17 décembre 2013

Ottawa (Ontario), le 17 décembre 2013 – La plus récente acquisition du Musée canadien de la guerre résonne littéralement comme de la musique aux oreilles des historiens militaires. Il s’agit d’un banjo signé par 28 membres du Corps expéditionnaire canadien en 1917, pendant qu’ils étaient en poste en France, durant la Première Guerre mondiale.

« Nous sommes très heureux d’ajouter ce banjo à notre collection nationale, car il s’agit d’un artefact véritablement hors du commun, à la fois fascinant et historiquement important, a déclaré James Whitham, directeur général du Musée canadien de la guerre. Cet instrument incarne tous les Canadiens qui ont servi durant la Première Guerre mondiale et nous révèle, grâce à leurs histoires personnelles, la camaraderie qui a soutenu nos soldats sur les champs de bataille et après la guerre. »

Le donateur, Alec Somerville, est un joueur de banjo irlandais, ancien résidant du Canada et historien amateur. Lorsqu’il a compris l’importance historique de cet instrument, il a jugé que celui-ci appartenait plutôt au Musée canadien de la guerre. Alec Somerville a déniché le vieux banjo abîmé en Angleterre et n’a pu résister à l’envie de l’acheter quand il a aperçu les signatures et les noms de municipalités canadiennes dont celui-ci était couvert. Quand il a déchiffré la note « Paris, 24 août 1917 », inscrite deux fois à l’arrière de la tête du banjo, il a supposé qu’un groupe de soldats canadiens avaient laissé leur trace sur l’instrument pendant qu’ils servaient outre-mer durant la Première Guerre mondiale.

Cette hypothèse l’a mené dans une quête visant à découvrir le plus de détails possible au sujet de ce banjo et des hommes qui y avaient inscrit leur nom et celui de leur municipalité d’origine. Somerville, lui-même ancien combattant et policier à la retraite, a commencé son travail de détective par le déchiffrage des signatures, car plusieurs étaient délavées ou l’encre avait bavé.

Grâce à ses recherches et à ses conversations avec les descendants de ces soldats, Somerville a découvert plusieurs de leurs histoires personnelles : leur lieu d’origine ainsi que, dans plusieurs cas, leur destin après la guerre. Les militaires qui ont signé le banjo venaient de presque toutes les provinces canadiennes. Environ la moitié d’entre eux sont nés au Canada, et les autres ont émigré de l’Angleterre, du Pays de Galles, de la Jamaïque ou de la Belgique. L’un d’eux était membre de la bande Six Nations of the Grand River, près de Brantford, en Ontario, et un autre était l’oncle de Roland Michener, gouverneur général du Canada de 1967 à 1974.

Le banjo présente les caractéristiques traditionnelles de l’instrument à cinq cordes à caisse ouverte. Il est doté d’un manche en noyer et d’une touche en ébène, dont il manque la moitié supérieure. La table d’harmonie en peau de chèvre ou de veau – nom utilisé pour désigner le « tambour » qui recouvre la caisse circulaire du banjo et sur lequel vient résonner le son – est usée sur tout le pourtour. Les chevilles d’accord semblables à celles d’un violon sont recouvertes de laiton, et quelques-uns des tirants originaux (ces tiges de métal qui tiennent la peau bien tendue) ont été remplacés par des tirants de fortune.

Le public pourra admirer le banjo à la galerie LeBreton du Musée canadien de la guerre à compter du 27 janvier 2014.

Le Musée canadien de la guerre est le musée national d’histoire militaire au Canada. Il a pour mission de faire comprendre au grand public l’histoire militaire du Canada dans ses dimensions individuelles, nationales et internationales.

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