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Les Néo-Brunswickois en temps de guerre, 1914-1946

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Image: Archives du Musée du Nouveau Brunswick

Les histoires touchantes et dramatiques de Néo‑Brunswickois pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, en mer, sur terre, dans les airs et au foyer.

 

Explorez la vie des Néo‑Brunswickois pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, en mer, sur terre, dans les airs et au foyer. Les Néo‑Brunswickois en temps de guerre, 1914-1946 est une adaptation de la très populaire exposition créée par le Musée du Nouveau-Brunswick. Grâce à une extraordinaire sélection d’artéfacts, d’images, d’œuvres d’art et d’éléments interactifs, cette exposition explique comment la guerre a profondément touché non seulement les collectivités du Nouveau-Brunswick, mais aussi le reste du Canada. Une exposition du Musée du Nouveau-Brunswick.

 

Que sont devenus…?

Plusieurs des histoires personnelles présentées dans Les Néo-Brunswickois en temps de guerre, 1914-1946 sont celles de citoyens du Nouveau-Brunswick qui ont participé aux conflits et y ont survécu. Le Musée de la guerre a effectué quelques recherches additionnelles sur la vie de sept d’entre eux afin de donner une suite aux récits inclus à l’origine dans l’exposition. Ces recherches dévoilent les conséquences qu’a eues la guerre dans leur vie.

Phillip Oland

Le capitaine Phillip Oland, de Saint John, servait comme officier observateur avancé près de Caen, en France, quand son régiment North Shore subit une attaque nocturne menée par l’infanterie et les chars Panther de la 1re SS Panzer Division Liebstandarte Adolf Hitler. Phillip Oland demande le soutien de l’artillerie, le régiment défend héroïquement ses positions et repousse l’attaque ennemie.

Phillip Oland devient l’un des dirigeants d’entreprises et bâtisseurs passionnés de la collectivité les plus reconnus du Nouveau-Brunswick.

Lui et son épouse, Mary, ont élevé deux fils et une fille. Il a été président-directeur général de l’entreprise familiale, la brasserie Moosehead, pendant 50 ans, distribuant ses produits au-delà des frontières du Nouveau-Brunswick.

Phillip Oland devient, après la guerre, membre de la Réserve de l’Armée canadienne, atteignant le grade de brigadier-général. Il consacre en outre une bonne partie de son temps, de ses capacités en leadership et de ses ressources financières à des organisations communautaires, en particulier dans sa ville natale de Saint John. Il est nommé Officier de l’Ordre du Canada en 1970.

 

James Stewart

 L’officier d’escadrille James Stewart, décoré de la Croix du service distingué dans l’aviation (), pilotait un chasseur-bombardier Typhoon de la Royal Air Force quand son avion fut touché près de Rouen, en France. Réfugié à Paris et pris en charge par des résistants français, il est dénoncé à la Gestapo (police secrète allemande) et emprisonné. Après deux mois au camp de concentration de Buchenwald, en Allemagne, il est transféré successivement dans deux camps de prisonniers de guerre où il demeure jusqu’à la fin de la guerre.

Originaires d’Écosse, James Stewart, sa femme et son fils s’installent au Nouveau-Brunswick en 1952, motivés par les excellents souvenirs que M. Stewart conserve de sa période d’entraînement dans cette province, durant la guerre. Pendant 35 ans, il travaille, pour la Connors Bros. Limited, à la mise en marché de sardines sur les marchés internationaux, et occupe le poste de vice-président principal.

Sa collectivité demeure imprégnée par la compassion et l’énergie qu’il a déployées à titre de bénévole. En tant que « grand-papa Jim », il participe à un programme scolaire de lecture et enseigne l’importance du jour du Souvenir. Il défend les intérêts des personnes atteintes de cancer et collabore à la fondation du centre de soins palliatifs du comté de Charlotte. Et chaque semaine, il rend visite à des personnes âgées.

James Stewart a reçu l’Ordre du Nouveau-Brunswick en 2002 et le Prix du gouvernement général pour l’entraide en 2003.

Margaret Pictou LaBillois

L’aviatrice de première classe (av1) Margaret Pictou LaBillois, membre de la Première nation d’Eel River Bar, était technicienne en reconnaissance photographique au poste de l’Aviation royale du Canada (ARC) de Rockcliffe, à Ottawa. Elle a travaillé sur les photos utilisées pour cartographier la route de l’Alaska, construite durant la Seconde Guerre mondiale pour relier l’Alaska au Canada et au reste des États-Unis. 

À la fin de son service à l’ARC, elle choisit de retourner chez elle, dans la Première nation d’Eel River Bar. Car son foyer, c’est son peuple, sa culture et la terre, et c’est à eux qu’elle consacre sa vie.

En 1970, Margaret Pictou LaBillois devient la première femme élue chef d’une Première nation au Nouveau-Brunswick. Elle et son mari, Michael, ont élevé 14 enfants et animé toute une communauté. Elle a aidé les gens d’Eel River Bar à restaurer leurs terres perdues par le développement, et grâce à son enseignement, elle a contribué à la renaissance de la langue, de l’artisanat et des traditions micmacs.  

Margaret Pictou LaBillois a été nommée membre de l’Ordre du Canada en 1996.

 

Medric LeBlanc

Medric LeblancLe sergent Medric LeBlanc, de Rogersville au Nouveau-Brunswick, a servi au poste de commandement du 2e Bataillon du Troisième régiment de la Première Force de Service spécial à titre de technicien des communications. Grièvement blessé pendant qu’il installait des lignes téléphoniques à Anzio, en février 1944, il est rapatrié au Nouveau-Brunswick en raison de ses blessures.

À son retour, Medric LeBlanc s’inscrit à l’Université Saint Francis Xavier, où il étudie le français et obtient un baccalauréat et un diplôme en éducation. L’enseignement et sa famille ont forgé sa vie.

Lui et son épouse Mary ont huit enfants. Ils ont résidé en Alberta pendant 15 ans pour ensuite regagner le Nouveau-Brunswick. Après sa retraite, Medric LeBlanc entreprend des études en écriture de création, une ancienne passion.

Medric LeBlanc est fier de son service militaire, et il est demeuré en contact avec la Première Force de Service spécial, assistant à plusieurs de leurs réunions.

 

Jim et Vesta Morell

Jim Morell, de Newcastle, a servi à l’étranger à titre de chef de l’approvisionnement pour le régiment North Shore. Durant toute la Seconde Guerre mondiale, il porte sur lui son appareil photo et prend des images des tombes, des lieux de bataille et des monuments commémoratifs de la Première Guerre mondiale rencontrés au cours de ses déplacements avec son unité ou visités à l’occasion de ses congés. Jim Morell conserve aussi sur lui, pendant tout le temps qu’il est à la guerre, la moitié d’un billet d’un dollar – symbole d’un amour interrompu. L’autre moitié est demeurée au Nouveau-Brunswick, entre les mains de sa femme Vesta. Le couple avaient déchiré le billet en deux avant le départ de Jim pour l’Europe.

Jim et Vesta Morell ont recollé les deux moitiés de leur billet d’un dollar au retour de Jim, à l’automne 1945. Leur histoire d’amour s’est poursuivie tout au long de 60 années de vie commune, et a donné lieu à la naissance de leurs deux fils, Jim Jr. et David. L’amour de la collectivité a aussi amené le couple à s’impliquer activement dans les activités de leur Légion locale et à participer à l’établissement d’une popote roulante à Fredericton. Ils se sont aussi investis dans les Kinsmen et Kinettes, et Vesta Morell a collaboré aux activités de l’Institut national canadien pour les aveugles (INCA) et à celles du YW-YMCA de sa localité.

Joueur de baseball semi-professionnel avant la guerre, Jim Morell a contribué à l’établissement de la Petite Ligue de Balle Molle de Fredericton, ville où le parc Morell porte aujourd’hui son nom.  

Gerald Carty           

Famille Carty

Coupure du Evening Times-Globe consacrée à la famille Carty, Saint John, 19 mai 1945. © Famille Carty

Le capitaine d’aviation Gerald Carty a servi dans la Bomber Command, pilotant des bombardiers Wellington et Halifax au-dessus de l’Europe. Il est issu d’une famille où le service militaire pour le compte du Canada est une tradition. Son père avait participé à la Première Guerre mondiale comme membre d’un bataillon de construction et ses frères ont aussi servi durant la Seconde Guerre mondiale.

Gerald Carty a été à la fois un bâtisseur et un précurseur. Comptant parmi les plus jeunes officiers commissionnés de l’Aviation royale du Canada, il a effectué plus de 35 missions de bombardement. Après la guerre, il épouse June, avec qui il élève trois garçons et une fille.

Gerald Carty est plus tard nommé commandant divisionnaire dans les Cadets de l’air, et il contribue à la fondation du Club d’aviation de Fredericton. Il obtient la première certification de technicien en électronique jamais attribuée au Nouveau-Brunswick, et devient associé fondateur de la première entreprise de câblodistribution de Fredericton.

Gerald Carty partage son temps entre ses nombreux amis et les membres de sa famille, s’attache aussi à cultiver ses dons et se consacre à ses divers champs d’intérêt. Il a enseigné l’aviation et la gymnastique, joué du saxophone et chanté, construit des modèles réduits d’avion, bricolé, jardiné et élevé des abeilles.