La Démocratie en guerre :  
Les journaux canadiens et la Seconde Guerre mondiale
Préambule, introduction à la Deuxième Guerre mondiale Le Canada et la guerre Opérations L'holocauste
  - Les journaux, la censure, l'information et la propagande
  - Á propos des documents d’archives
  - Avis concernant la langue d'usage

  Rechercher dans les archives de journaux  
 
Rechercher :

Trouver :
Emplacement :



Recherche détaillée
Préambule

Les journaux, la censure, l'information et la propagande

Lors de la Deuxième Guerre mondiale, les gens s'informaient en lisant les journaux, en écoutant la radio et en regardant des films; la télévision étant alors très peu connue. Le gouvernement utilisait les médias pour diffuser son message et influencer l'opinion publique. De leur côté, les diffuseurs collaboraient étroitement, comme s'ils étaient eux-mêmes des organismes gouvernementaux. La guerre était totale, la cause était juste et la propagande ne faisait pas peur.

Le gouvernement s'efforçait d'empêcher la diffusion de toute information qui pourra potentiellement nuire la cause alliée ou semer le doute dans l'esprit des Canadiens par rapport à l'effort de la guerre. Tout comme dans d'autres pays en guerre, les forces armées canadiennes censuraient toute information sensible sur le plan militaire, autant dans les lettres des soldats à leurs familles que dans les dépêches des correspondants de guerre sur le front. La Direction civile de la censure, constituée dans le ministère des Services nationaux de guerre en juillet 1940, était chargée de la sécurité de l'information dans les journaux, à la radio, dans les films ainsi que dans les communications postales et télégraphiques. Tout courrier des familles canadiennes aux prisonniers de guerre outre-mer était censuré, par peur que des renseignements ne soient transmis à l'ennemi.

La Commission d'information en temps de guerre était au centre de ce travail du gouvernement. Le chef de la Commission a été pendant longtemps John Grierson, qui fut également à la tête de l'Office national du film. Grierson, comme d'autres dirigeants, était partisan d'une propagande " démocratique " fondée sur la vérité, mais qui se voulait d'un optimisme inébranlable face à la guerre. Cela se manifestait dans les films, les émissions de radio, les livres, les magazines et les présentations théâtrales, ainsi que dans les journaux durant la guerre. La Commission et d'autres organisations de propagande avaient pour mandat de maintenir un moral élevé et une grande ferveur patriotique.

La guerre remplissait les journaux de l'époque. Les pages d'actualités étaient remplies de longues dépêches de correspondants de guerre à l'étranger, et des articles de première main sur les forces canadiennes par des correspondants tels que Ross Munro, Gregory Clark ou Peter Stursberg. Les pages économiques expliquaient la production de guerre canadienne et le fonctionnement des divers programmes de contrôle des salaires, des prix, du commerce et de l'approvisionnement. Les sections nationales parlaient du rationnement alimentaire et conseillaient les ménagères sur la manière de faire face aux pénuries. Le gouvernement publiait dans les journaux des annonces pleine page sur tous les sujets, des rassemblements de recrutement aux campagnes de récupération du métal. Même les héros des bandes dessinées luttaient contre l'ennemi commun.

Articles de journaux d'intérêt


Articles en français



Articles en anglais