Tableaux de guerreChefs-d'oeuvre du Musée canadien de la guerre
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« Vous autres, au Canada [...] vous ne pouvez vous rendre compte de ce qu’est la guerre. Il faut y être et la vivre. Il faut voir les déserts stériles que la guerre a produits dans un pays naguère fertile [...] voir les sépultures bouleversées, les morts dans les champs, incroyablement mutilés – sans tête, sans jambes, sans estomac, un corps intact et un visage sans expression, et un crâne vide brisé – voir vos propres compatriotes, non identifiés, jetés dans une charrette, recouverts de leurs manteaux, des garçons creuser une tombe dans une terre vaseuse jaune et des flaques d’eau vertes sous un ciel en pleurs. Il faut avoir entendu le hurlement des obus et sentir les éclats tomber autour de soi, siffler tout à côté – en voir le résultat, voir des dizaines de chevaux, des morceaux de chevaux éparpillés en plein champ – dans la rue, et des soldats marchant près de ces scènes comme s’ils ne voyaient rien – tant qu’on n’a pas vécu ça [...] on ne peut pas comprendre. »

Fred VARLEY, artiste canadien de la Première Guerre mondiale

Le coût de la guerre

La plupart des Canadiens étaient à juste titre fiers des réalisations de leur pays dans ce conflit. Les pertes de vie étaient toutefois un fardeau difficile à porter. Les cérémonies et les services commémoratifs apportaient un réconfort. Au pays, on se souvient des morts ensevelis dans des cimetières canadiens en Europe grâce à des plaques dans les églises, des monuments dans les villes et les villages, et à l’occasion des cérémonies du jour du Souvenir le 11 novembre.

« Quand nos bras ont enfin été victorieux, il a été difficile de ne pas être pris de remords en songeant au prix de la victoire. »

Lieutenant-colonel Raymond COLLISHAW, pilote de chasse et as canadien

Copie du traité de paix signé à Versailles, en France, le 28 juin 1919. C’était la première fois que le pays signait un document aussi important en tant qu’État distinct.

Le projet de musée commémoratif canadien d’art militaire

En 1918, lord Beaverbrook commanda les plans d’un musée commémoratif d’art militaire à Ottawa. Un projet rival suggérait de présenter les œuvres d’art militaire dans un nouveau musée national des beaux-arts. Aucun de ces bâtiments ne fut construit. Les œuvres d’art militaire ont été exposées en 1919, 1920, 1923 et 1924, puis mises en réserve, à l’exception de quelques-unes.

Plans de lord Beaverbrook pour un musée commémoratif d’art militaire. L’emplacement proposé était le pointe Nepean, à Ottawa, où se trouve maintenant le Musée des beaux-arts du Canada.


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