Le Canada & la guerre sud-africaine, 1899-1902

Insigne de chapeau canadien du temps de la guerre des Boers
Musée canadien de la guerre
1, place Vimy
Ottawa, Ontario
K1A 0M8
Tél. (819) 776-8600
Sans frais: 1-800-555-5621

Unités

2nd Regiment, Canadian Mounted Rifles

Images de la guerre des Boers, Le 2nd Regiment, Canadian Mounted Rifles en patrouille en Afrique du Sud, en février-mars 1902. À noter : certains Stetson dépenaillés, les bandoulières Orndorff et le fusil Mark 1 Lee-Enfield. ANC PA173029
Le 2nd Regiment, Canadian Mounted Rifles en patrouille en Afrique du Sud, en février-mars 1902. À noter : certains Stetsons dépenaillés, les bandoulières Orndorff et le fusil Mark 1 Lee-Enfield.

Lorsque, au début de 1901, le gouvernement canadien offre de lever un troisième contingent pour l'Afrique du Sud, il se fait répondre par les Britanniques qu'ils n'en ont pas besoin. Mais, en novembre 1901, ceux-ci demandent un régiment de quatre escadrons de fusiliers montés. Au contraire des fois précédentes, l'unité fut recrutée pour faire partie de l'Armée britannique, tout en retenant son identité canadienne. Le ministère de la Milice et de la Défense équipe et entraîne les hommes qui sont toutefois payés par les Britanniques. La réponse des volontaires est si enthousiaste que le gouvernement, constatant qu'il dispose d'un surplus d'espace sur le transport de troupes, offre de lever deux escadrons supplémentaires. En janvier 1902, le régiment quitte le pays fort de six escadrons, de 901 hommes, tous grades confondus. Avec le 10e Hôpital de campagne canadien, il forme le troisième contingent.

Le commandant du régiment, le lieutenant-colonel T.D.B. Evans, s'est mérité, à la tête du Canadian Mounted Rifles du deuxième contingent, la réputation d'être le meilleur chef canadien de troupes montées. La majorité de ses officiers et au moins un quart de ses hommes ont, comme lui, servi en Afrique du Sud auparavant.

L'unité s'entraîne durant quelques semaines à Newcastle, au Natal. Lorsque prête au combat, elle prend le train pour Klerksdorp, au sud-ouest de Johannesburg. À ce stade, la nature de la guerre a été entièrement modifiée. Les Boers disposent de moins de 25 000 combattants. Les campagnes ont été plus ou moins vidées de leurs habitants qui ont été confinés dans les camps de concentration. De plus, la liberté d'action des commandos boers est très limitée par de longues lignes de blockhaus, reliés par du barbelé, qui serpentent à travers le Veld et suivent voies ferrées et cours d'eau. Les Britanniques disposent de 150 000 hommes, dont la moitié sert dans les lignes de blockhaus ou de garnisons dans les villes. La plupart des autres sont montés et poursuivent les Boers dans le Veld. Les Britanniques expédient le régiment canadien dans l'ouest aride du Transvaal, où le réseau de blockhaus n'existe pas. (Voir la carte)

Les fusiliers montés participent à bon nombre de poursuites majeures qui résultent en l'élimination d'au moins vingt pour cent des combattants boers du Transvaal occidental, la plupart d'entre eux étant capturés. Mais ce n'est pas chose facile. Ainsi, à la bataille de Harts River (Boschbult), le 31 mars, étant au sein d'une force britannique surclassée en nombre, les Canadiens ont 13 tués et 40 blessés. Pour le Canada, après l'engagement de Paardeberg du 18 février 1900, Harts River est le jour le plus coûteux en pertes humaines de cette guerre.

Avant que la guerre se termine, le 31 mai 1902, l'unité participe à plusieurs autres chasses visant à rassembler les Boers. Elle revient au Canada à la fin de juin. Malgré son court séjour en Afrique du Sud, les accomplissements du 2nd Regiment, Canadian Mounted Rifles, n'ont rien à envier à ceux des unités des premiers et deuxième contingents.

Carte indiquant les mouvements du 2nd Regiment, Canadian Mounted Rifles, du 19 mars au 16 juin 1902