Le Canada & la guerre sud-africaine, 1899-1902

Insigne de chapeau canadien du temps de la guerre des Boers
Musée canadien de la guerre
1, place Vimy
Ottawa, Ontario
K1A 0M8
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Armes

La mitrailleuse Maxim calibre .303

Images de la guerre des Boers, OUne des deux Maxim du 2 RCRI dans un camp d'Afrique du Sud, montée sur son affût Dundonald avec son avant-train. Remarquez le bouclier blindé pour protéger les artilleurs. CWM AN19830041-271
Une des deux Maxim du 2 RCRI dans un camp d'Afrique du Sud montée sur son affût Dundonald avec son avant-train. Remarquez le bouclier blindé pour protéger les mitrailleurs.

La mitrailleuse Maxim est adoptée par l'Armée britannique en 1891. Créée par Sir Hiram Maxim, un inventeur d'origine américaine, la Maxim est la première mitrailleuse à fonctionner complètement grâce à des moyens mécaniques. Le gaz produit par la charge propulsive est canalisé de telle sorte que le mécanisme fonctionne. Elle peut tirer 650 cartouches à la minute contenues dans des bandes souples. Une chemise de refroidissement à eau entoure le canon pour le refroidir.

Peu après, le gouvernement canadien acquiert des Maxim de la Grande-Bretagne. La Police à cheval du Nord-Ouest s'en sert dans l'ouest et deux de ces armes sont au Yukon, en 1898, avec la Force de campagne du Yukon. En octobre 1899, à l'ouverture de la guerre en Afrique du Sud, les chefs de la Milice canadienne trouvent la Maxim assez importante pour en fournir deux à chacune des unités canadiennes, en conformité avec la pratique britannique.

Les Maxim amenées en Afrique du Sud par les Canadiens sont montées sur un wagon léger (le Dundonald Galloping Carriage) qui a un cadre et une flèche en acier, des hautes roues en bois, aux jantes d'acier, et un bouclier blindé pour protéger les mitrailleurs. En déplacement, ce wagon est attaché à une allonge de munition, le tout tiré par au moins quatre chevaux.

Les opinions sont partagées quant aux performances des Maxim en Afrique du Sud. Au premier jour de la bataille de Paardeberg, le 2nd (Special Service) Battalion, Royal Canadian Regiment of Infantry, ne peut faire traverser la Modder qu'à une de ses Maxim. Mais, selon le lieutenant-colonel William Otter, elle " a rendu d'excellents services...étant en position de modérer le feu ennemi...sur notre gauche. " Plus tard, lors du combat à Doornkop, Otter envoie une Maxim protéger un flanc ouvert et, en moins d'une heure, celui-ci est " sécurisé ". Par contre, le lieutenant-colonel François-Louis Lessard du Royal Canadian Dragoons reflète sans doute des vues des fusiliers montés plus mobiles lorsqu'il juge la Maxim " trop lourde et encombrante ". Il critique également sa propension à s'enrayer et le fait que " la chemise de refroidissement ...doive sans cesse être fournie en eau ". Lorsque son unité quitte l'Afrique du Sud, elle a remplacé ses Maxim par la plus légère mitrailleuse Colt, refroidie à l'air, qui peut être tirée par un seul cheval, être rapprochée rapidement de l'ennemi et, dit Lessard, qui " ne s'obstrue jamais ".