Le Canada & la guerre sud-africaine, 1899-1902

Insigne de chapeau canadien du temps de la guerre des Boers
Musée canadien de la guerre
1, place Vimy
Ottawa, Ontario
K1A 0M8
Tél. (819) 776-8600
Sans frais: 1-800-555-5621

Unités

2nd (Special Service) Battalion, Royal Canadian Regiment of Infantry

Photo de la guerre des Boers - Le 2nd (Special Service) Battalion, Royal Canadian Regiment of Infantry traverse la rivière Modder à Paardeberg Drift, le 18 février 1900, en préparation de son assaut contre les positions boers en aval de la rivière, à l'est (hors du champ, sur la droite) ANC PA185348
WIDTH=
Le 2nd (Special Service) Battalion, Royal Canadian Regiment of Infantry traverse la rivière Modder à Paardeberg Drift, le 18 février 1900, en préparation de son assaut contre les positions boers en aval de la rivière, à l'est (hors du champ, sur la droite)

Le 3 octobre 1899, le gouvernement britannique suggère au Canada de lui procurer des unités de 125 hommes chacune qui serviraient en Afrique du Sud où la guerre est imminente. Celles-ci seraient absorbées par des bataillons et régiments britanniques, ce qui permettrait de compenser leur manque d'expérience. Le premier ministre, Sir Wilfrid Laurier, et l'aile québécoise du Parti Libéral s'opposent à l'envoi de troupes. Mais lorsque la guerre éclate, le 11 octobre, une vague d'enthousiasme venue du Canada anglais force la main des politiciens récalcitrants. Après deux jours de délibérations, le Canada offre huit unités de 125 volontaires chacune, pour un total de 1 000 hommes.

Le 14 octobre, le recrutement commence dans huit centres régionaux, ce qui permet d'assurer une participation à l'échelle du pays. Dans chaque unité, autour d'un petit groupe de militaires de la Force permanente, se grefferont des volontaires qui auront signé un contrat de six mois, pouvant s'étendre jusqu'à un an si nécessaire.

Entre temps, le gouvernement qui veut que l'identité canadienne de la force soit reconnue, modifie son offre : ce sera un " régiment d'infanterie avec un effectif de 1 000 hommes ". Fin octobre, la Grande-Bretagne accepte cette proposition. Il est alors facile de combiner les huit petites unités pour en faire le 2nd (Special Service) Battalion, Royal Canadian Regiment of Infantry (2 RCRI). Le RCRI, qui représente tout le Canada, au contraire des unités régionales de la Milice non permanente, pourra recevoir les éventuels honneurs de bataille obtenus en Afrique du Sud lorsque le 2e RCRI aura été dissout. Environ 15 pour cent de l'effectif, incluant le commandant, le lieutenant-colonel William Dillon Otter, sont tirés de la Milice permanente.

Le bataillon qui arrive en Afrique du Sud le 29 novembre, après une traversée inconfortable d'un mois, n'est pas prêt au combat. Otter estime qu'un tiers de ses hommes est sans expérience militaire et que la moitié est, au mieux, au niveau de recrue. Durant les deux mois qui suivent son débarquement, alors qu'il se retrouve dans les lignes de communications, le bataillon peut s'entraîner et il a parfois la possibilité de participer aux combats. Par exemple, le 1er janvier 1900, la compagnie " C " et la section de mitrailleuse, en compagnie de troupes britanniques et australiennes, sont engagées dans l'assaut contre la colline Sunnyside.

Le 12 février 1900, le bataillon se joint à la 19e Brigade qui fait partie des formations de combat de la grande offensive contre Pretoria, capitale du Transvaal. Le 2 RCRI (qui était aussi connu sous le nom de " Royal Canadians "), combat à Paardeberg Drift, dès le 18 février, y subissant de lourdes pertes. Le 27 suivant, il monte l'attaque célèbre qui conduit à la reddition des forces boers du général Cronje. Paardeberg était la première victoire britannique d'importance de la guerre.

Après Paardeberg, le bataillon, dont l'expérience et la réputation augmentent, se bat durant l'avance britannique vers les capitales boers de Bloemfontein et Pretoria. Le 5 juin 1900, lorsque le 2 RCRI défile devant Lord Roberts, beaucoup d'observateurs le considèrent comme l'égal de tout autre bataillon de l'Armée britannique. Malheureusement, les arrangements canadiens pour remplacer les pertes dues au combat ou à la maladie se sont avérés inefficaces et le bataillon est à moins de 50 pour cent de son effectif. Maintenant que la capitale du Transvaal est tombée et que la guerre semble gagnée, le 2 RCRI retourne au rôle d'unité de service dans les lignes de communications. C'est ainsi que se terminera son service en Afrique du Sud, à l'exception d'une occasion, où il fera partie d'une colonne d'infanterie qui pourchasse des forces boers à cheval.

Le 2nd Battalion, Royal Canadian Regiment of Infantry a établi un niveau d'excellence très élevé pour les unités canadiennes qui le suivront en Afrique du Sud.