Un nouveau cadre pour d’anciens artefacts

Le 4 juillet 2013

L’une des salles les plus populaires du Musée de la guerre, la galerie LeBreton, a récemment subi un rajeunissement majeur. Ses collections de chars d’assaut, de pièces d’artillerie et autre matériel militaire sont désormais plus facilement accessibles et présentées dans un environnement plus accueillant pour les visiteurs.

Que de chemin parcouru depuis cette époque où la plus grande partie des pièces d’artillerie lourde du Musée étaient logées dans un ancien garage d’autobus connu sous le nom de Vimy House.

Aujourd’hui, les 35 000 pieds carrés de l’aire d’exposition, d’activité et de réserve ouverte que constitue la galerie LeBreton sont la première chose qu’aperçoivent les visiteurs quand ils franchissent le coin sud-est du Musée de la guerre. De grandes fenêtres leur permettent en cet endroit de plonger le regard sur cette collection, englobant à la fois ses canons du XIXe siècle et son chasseur Voodoo des années 60.

C’est l’an dernier que le Musée a jugé qu’il était temps de rafraîchir cette galerie, qui offrait alors plutôt les caractéristiques d’une aire d’entreposage que d’un espace d’exposition. Outre l’absence de panneau d’information pour certains véhicules et autres artefacts, les rares panneaux présents étaient installés… au niveau du plancher.

« Bien que populaire, l’exposition avait vraiment besoin d’être rafraîchie afin de rehausser la qualité de l’expérience offerte aux visiteurs », explique Sarah Dobbin, gestionnaire de projet, qui a mené à bon port l’initiative de dix mois de refonte et de transformation de cet espace en une salle plus apte à mériter le nom de galerie d’exposition.

Outre le remodelage, des images illustrant le fonctionnement « réel » de nombreux artefacts ont été ajoutées, rendant l’exposition plus informative et établissant des liens avec l’histoire humaine. Des renseignements supplémentaires sont aussi venus agrémenter les panneaux d’information, lesquels ont en outre quitté le niveau du sol et sont désormais beaucoup plus faciles à lire.

« L’espace a vraiment été grandement amélioré, ajoute Sarah Dobbin. Nous avons conservé la sensation d’aire très ouverte, qui permet aux visiteurs de côtoyer de très près les artefacts, mais nous avons installé un excellent système d’affichage qui permet une meilleure organisation et une plus grande protection des artefacts et des visiteurs. »

De plus, certains objets sont récemment venus élargir la collection en perpétuel mouvement, dont un sonar à immersion variable, appareil utilisé par la marine pour localiser les sous-marins ennemis. La collection de motocyclettes, qui comprend entre autres une Harley Davidson WLC des années 40 et un side-car allemand de marque Zündapp, reléguée depuis longtemps dans un coin discret, a été déplacée vers un endroit plus approprié.

La galerie LeBreton héberge plus de 150 artefacts, dont une collection de chars d’assaut datant du début à la fin du XXe siècle, un canon antiaérien utilisé pour le tournage en 1943 du film Corvette K-225 et une ambulance Dodge similaire à celle utilisée dans le film MASH et la série télévisée du même nom.

D’autres objets viennent par contre nous rappeler sobrement le thème du Musée : un Jeep Iltis criblé de balles dans lequel deux Casques bleus canadiens ont été blessés au cours d’une embuscade dans l’ancienne république de Yougoslavie, ou encore ce G-Wagen Mercedes fortement endommagé dans lequel trois soldats et un journaliste canadiens ont été blessés par une bombe en bordure de route près de Kandahar, en Afghanistan.

Sarah Dobbin souligne que les visiteurs, y compris les familles, semblent déjà passer davantage de temps dans la galerie et portent une plus grande attention aux panneaux d’information.

« Cette galerie vous permet de voir de près toute une gamme d’artefacts et de technologies, indique Jeff Noakes, historien de la Seconde Guerre mondiale et historien principal pour ce projet. Même, de très très près dans bien des cas. Le fait qu’il s’agisse en outre d’un grand espace très ouvert attire aussi en soi l’attention. »