Paix – L’exposition au Musée de la guerre

Le 18 mars 2013

Une horloge brisée récupérée par une jeune fille de 13 ans dans les ruines de sa maison après l’explosion d’Hiroshima. Un béret bleu porté par un membre de la première force de maintien de la paix de l’ONU. Une Croix de Victoria décernée à un brancardier de la Première Guerre mondiale. Qu’ont en commun ces artefacts?

Ils font tous partie d’une exposition novatrice qui prendra bientôt l’affiche au Musée canadien de la guerre et qui explore les divers chemins empruntés par les Canadiens pour défendre la paix, au pays comme à l’étranger. À l’aide de plus de 300 artefacts évocateurs, dont la majorité provient des collections du Musée de la guerre et du Musée canadien des civilisations, Paix – L’exposition raconte l’histoire de ces générations de Canadiens qui ont, par leurs négociations, leur organisation ou leur intervention, œuvré pour la paix.

« Tous les visiteurs apprendront quelque chose qui les surprendra et qui élargira leurs perspectives, a déclaré Kathryn Lyons, planificatrice principale en interprétation au Musée de la guerre. Ils découvriront que les Canadiens ne partagent pas toujours la même façon de voir comment défendre la paix, dans un contexte donné. Ils pourront par exemple lire l’histoire de Canadiens qui ont manifesté contre la guerre du Vietnam, ainsi que celles de Canadiens qui se sont engagés dans l’armée américaine pour participer aux combats. »

Axée sur douze événements charnières, des temps anciens à aujourd’hui, l’exposition montre de manière saisissante que la défense de la paix constitue une force déterminante dans l’histoire du Canada. Les visiteurs découvriront les récits de Canadiens activistes, combattants, diplomates, travailleurs humanitaires et Casques bleus. Ils seront mieux renseignés sur des événements marquants ainsi que sur les histoires personnelles de gens et de familles mêlés de près à ces événements. « Les récits personnels de Canadiens qui ont œuvré à la défense de la paix, accompagnés des artefacts qui évoquent ces événements, constituent la richesse de cette exposition », a indiqué Amber Lloydlangston, commissaire de l’exposition et historienne adjointe au Musée de la guerre.

Des récits personnels envoûtants

Mais qu’en est-il des gens évoqués au début de cet article? Setsuko Thurlow, la jeune fille de 13 ans qui a récupéré l’horloge, a émigré d’Hiroshima au Canada et a été décorée de l’Ordre du Canada pour ses années d’activisme contre les armes nucléaires. L’adjudant-chef H.F. Stevens de Calgary, en Alberta, a porté l’emblématique béret bleu en tant que membre de la Force d’urgence 1 des Nations Unies, la toute première force de maintien de la paix de l’ONU. Le soldat-brancardier John Francis Young a reçu la Croix de Victoria, le plus grand honneur militaire accordé aux membres des forces britanniques et du Commonwealth, pour avoir courageusement secouru les blessés pendant des combats intenses près de Dury, en France, le 2 septembre 1918.

 Paix – L’exposition sera à l’affiche au Musée canadien de la guerre du 31 mai 2013 au 9 février 2014.