Hommage aux opérateurs radars canadiens

Le 27 novembre 2012

Russie, Turquie, Chine, Nouvelle-Guinée, Bengale, Guadalcanal, Malte, Birmanie – les techniciens-radaristes canadiens ont servi dans une multitude d’endroits durant la Seconde Guerre mondiale. Et pourtant, ils sont demeurés presque invisibles. Tenus au secret, ils ont tu leurs contributions vitales à l’effort de guerre bien après la fin des combats.

Un ajout récent à l’exposition permanente sur la Seconde Guerre mondiale du Musée canadien de la guerre contribue à rompre ce silence. Ces nouveaux éléments donnent vie à l’histoire des anciens opérateurs radars du Canada à l’aide de texte, d’une photographie d’archives illustrant l’installation d’un radar, de la reproduction d’une œuvre de la collection du Musée de la guerre et – de manière tout particulièrement vivante – des récits de plusieurs anciens combattants, présentés dans leurs propres mots.

Cette addition offre un échantillon du matériel récolté dans le cadre du Canadian Radar History Project (projet d’histoire canadienne du radar) mis sur pied à la fin des années 1980 par un groupe d’anciens opérateurs radars dans le but de recueillir et de faire circuler de l’information sur leurs expériences et leurs contributions. « Ils forment un groupe incroyablement dévoué d’anciens combattants, mentionne Jeff Noakes, historien au Musée de la guerre. Ils se rencontrent encore régulièrement près de 70 ans après la fin de la guerre. »

Ces anciens combattants ont fait partie des plus de 6 000 Canadiens qui se sont joints à l’Aviation royale canadienne pour recevoir une formation de techniciens-radaristes et installer, entretenir et réparer l’équipement radar. Travaillant d’un bout à l’autre de la planète, bien souvent attachés à la Royal Air Force britannique, ils ont travaillé sur terre, dans les airs et sur mer. Ils ont aidé les forces aériennes alliées à détruire les bases de lancement de roquettes, à approvisionner les navires et à transporter des fournitures et des munitions jusqu’aux troupes qui ont libéré l’Europe et le Sud-Est asiatique.

Au Canada, ils ont fait fonctionner les systèmes d’alerte radar qui ont protégé les côtes nord-américaines des attaques aériennes et navales de l’ennemi, épaulés par les membres du Service féminin chargées d’enregistrer et d’analyser les informations radars.

Les visiteurs pourront entendre les récits de plusieurs anciens opérateurs radars grâce à des enregistrements audio. « Nous avons sélectionné ces histoires en cherchant à illustrer toute la gamme de circonstances et de conditions dans lesquelles ont vécu ces anciens combattants, explique Jeff Noakes. À quoi ressemblait la vie d’un opérateur radar dans le Sud-Est asiatique, le nord de l’Europe, à Malte, sur la côte est du Canada? Pour moi, la partie la plus intéressante de ce projet a été de rencontrer d’anciens opérateurs et d’écouter leurs histoires. »

Module d'exposition sur les opérateurs radars canadiens