Dans quel camp êtes-vous?

Le 19 juillet 2012

La guerre de 1812 fut un événement dramatique dans l’histoire du Canada. Mais quels en étaient les enjeux et qui l’a gagnée? Une nouvelle exposition au Musée de la guerre révèle que les réponses peuvent être très différentes selon le camp où l’on se trouve. L’exposition 1812 raconte cette guerre du point de vue des Canadiens (y compris des Premiers Peuples canadiens), des Américains, des Britanniques et des Autochtones américains. 

Les guerres, riches de sens et de symbolisme, font partie de l’histoire d’un pays ou d’un peuple. Mais, comme l’illustre l’exposition 1812, les récits des belligérants peuvent être profondément différents, voire contradictoires.

Pour les Canadiens, la guerre de 1812 a été une lutte victorieuse contre les invasions américaines. Pour les Américains, ce conflit a été une défense réussie contre l’Empire britannique, qui a forcé les Britanniques à respecter la souveraineté et la puissance des États-Unis. Pour les Britanniques, le conflit a été un succès sans importance dont ils n’ont gardé que peu de souvenirs, comparativement à la guerre contre la France napoléonienne révolutionnaire qui a sévi durant toute une génération. Pour les Autochtones américains, la guerre a été une lutte désespérée pour la liberté et l’indépendance, où ils se sont battus pour défendre leurs terres et qui s’est soldée par une défaite désastreuse.

 Une expérience riche pour les visiteurs

Au moyen d’artefacts remarquables, de mannequins, de modèles, d’œuvres d’art, de documents audiovisuels et d’éléments sonores et interactifs, 1812 rend très bien les motivations et aspirations des Canadiens, des Américains, des Britanniques et des Autochtones américains, leurs expériences de la guerre et les effets de celle-ci sur leur avenir respectif.

Certains objets sont vraiment symboliques, notamment la tunique que portait Sir Isaac Brock — « le héros du Haut-Canada » — au moment où il a été abattu lors de la bataille des hauteurs de Queenston; le Traité de Gand, qui a mis fin à la guerre en 1815; un morceau carbonisé de la Maison-Blanche, qui fut incendiée lorsque les troupes britanniques prirent Washington en 1814; et une médaille d’alliance décernée par les Britanniques à un chef autochtone américain.

Présentée avec le soutien du Groupe Banque TD, commanditaire présentateur national, et d’Ancestry.ca, commanditaire associé national, l’exposition 1812 est à l’affiche au Musée canadien de la guerre jusqu’au 6 janvier 2013.