Conversation avec Chantal Amyot
Le 21 février 2022Votre longue carrière au Musée canadien de l’histoire a débuté il y a plus de 30 ans. Qu’est-ce qui vous a poussée à rejoindre le Musée au départ, et qu’est-ce qui vous garde motivée?
J’ai toujours aimé visiter les musées. Au cours de mon enfance, c’était une activité familiale que mes parents encourageaient et facilitaient. Il s’agissait avant tout de découverte. Je pense que j’ai beaucoup de chance d’avoir pu conserver autant de souvenirs aussi beaux et agréables de mes moments passés avec ma famille dans des musées ou dans des lieux culturels et patrimoniaux.
Lorsque j’ai commencé à réfléchir aux cheminements de carrière que je pouvais envisager, j’ai tout d’abord examiné les choix qui s’offraient à moi. Les études muséales étaient une discipline toute nouvelle à l’époque, et me « spécialiser » dans un domaine qui était alors vraiment dans le vent représentait pour moi un grand pas à franchir. J’ai néanmoins suivi cette voie, et cela a été pour moi une véritable révélation. La richesse, la variété, la passion, les possibilités — tout semblait nouveau et passionnant! Maintenant que je suis sur le terrain depuis plus de 30 ans, je me rends compte que tout ce qui avait une signification pour moi — ce qui a été au cœur de ma motivation depuis le début — est toujours là et a conservé toute sa magie, même si les choses ont changé et évolué.
Quel a été le fait saillant de votre carrière?
Il y a beaucoup trop de faits saillants pour n’en choisir qu’un seul! Rejoindre le Musée canadien de la poste, faire partie de l’équipe chargée de développer la salle de l’Histoire canadienne, rencontrer Douglas Cardinal et travailler avec lui, pour n’en citer que quelques-uns. Tout repose avant tout sur les personnes avec lesquelles j’ai travaillé. Ce sont elles qui représentent le fait saillant de ma carrière.
De quelle façon décririez-vous le Musée canadien de l’histoire à quelqu’un qui ne l’a jamais visité?
Un lieu de beauté, de compréhension et de découverte. Un endroit qui a une âme.
Quel est votre espace préféré dans le Musée? Que signifie-t-il pour vous?
Cela dépend de mon humeur. Il pourrait s’agir de la Grande Galerie et de ses vues spectaculaires, de l’entrée de la salle de l’Histoire canadienne, du « Premier Visage » dans la salle des Premiers Peuples, de L’esprit de Haida Gwaii, de la murale de Bruni… Le choix est bien trop vaste!
D’après vous, pourquoi le Musée de l’histoire se démarque-t-il des autres musées que vous avez visités lors de vos voyages?
Il est très difficile d’établir des comparaisons avec d’autres musées. J’ai l’impression que chaque endroit de ce musée me rappelle des souvenirs. Lorsque je traverse un espace, je ne peux pas m’empêcher de constater ses nombreuses transformations, tout en imaginant celles à venir. Par exemple, lorsque je pénètre aujourd’hui dans la Grande Galerie — un espace récemment transformé de manière admirable — je constate que celle-ci est toujours animée par tout ce qui y a été présenté au fil des années, et j’attends avec impatience de découvrir tout ce qui y sera présenté à l’avenir. À mon sens, aucun autre musée ne pourra un jour être aussi vivant que celui-ci.