Causerie avec Tim Cook

Le 17 avril 2019
Photo colorisée de troupes rassemblées sur un char

Collection d’archives George-Metcalf
MCG 19930012-528

Le conservateur et historien primé Tim Cook est un spécialiste de renom des efforts militaires canadiens durant les deux guerres mondiales.

Comment avez-vous découvert votre passion pour l’histoire militaire?

Mes parents étaient tous deux historiens. Quand j’avais 17 ans, nous sommes allés sur le Front occidental pour visiter le site des batailles de la Somme et de la crête de Vimy. En regardant les pierres tombales de militaires canadiens, j’ai constaté que j’avais le même âge que beaucoup d’entre eux.

Quel a été l’élément le plus fort de la commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale au Musée de la guerre?

Le Musée a joué un grand rôle dans la commémoration du centenaire en présentant des expositions, des programmes et des activités. Malgré le fait que tous les anciens combattants de cette guerre soient décédés, les membres du public s’intéressaient à l’histoire concernant leurs parents, leurs grands-parents ou la population canadienne de cette époque, et c’était formidable.

Votre plus récente exposition était Victoire 1918 – Les 100 derniers jours.

J’ai beaucoup aimé travailler, de concert avec le conservateur Jack Granatstein, sur ce projet. Quand j’organise une exposition, ce que j’aime beaucoup, entre autres, c’est que, peu importe l’étendue de mes connaissances, je découvre toujours quelque chose de nouveau – un nouvel artéfact, ou une histoire oubliée depuis longtemps qui est mise au jour – que je peux présenter pour faire découvrir l’expérience canadienne des conflits armés.

À quelles difficultés vous êtes-vous heurté?

Bien que Vimy soit un symbole fort, le Corps canadien a contribué de façon plus significative à la victoire des Alliés durant la campagne des Cent Jours. Jack et moi voulions aussi amener les gens à s’intéresser de près aux infirmières et aux militaires canadiens, puis à se sentir concernés. Nous avons donc décidé d’inclure des photos colorisées, et nous avons découvert que cela aidait le public à voir la guerre sous un nouvel angle.

Y a-t-il un artéfact ou un récit en particulier qui se démarque des autres?

Nous avons présenté les Croix de Victoria du caporal Herman Good et du soldat John Bernard Croak dans la section de l’exposition qui traite de la bataille d’Amiens. Il est rare de pouvoir présenter des médailles dans le contexte de la bataille pour laquelle elles ont été décernées. Le caporal Good est rentré au pays, tandis que le soldat Croak repose outre-mer.

Quelle est la prochaine étape?

Je travaille actuellement à une grande exposition qui mettra en valeur les contributions canadiennes dans le monde, au cours de la Seconde Guerre mondiale. L’exposition, qui sera inaugurée en mai 2020, coïncidera avec le 75e anniversaire de la fin de la guerre. Ce sera peut-être la dernière fois que nous pourrons travailler avec d’anciens combattants de cette guerre pour faire connaitre leur héritage durable.

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