Au champ d’honneur : Les soldats canadiens en Belgique

Le 28 octobre 2014

En avril 1915, après seulement six mois de formation, des milliers de soldats canadiens arrivèrent en Flandre, dans le nord-ouest de la Belgique. Leur premier engagement fut la tristement célèbre deuxième bataille d’Ypres. Ypres était la dernière grande ville de Belgique aux mains des Alliés. Le premier jour des combats, le 22 avril 1915, les Allemands déversèrent 160 tonnes de chlore gazeux mortel.

Utilisé pour la première fois en temps de guerre, le chlore gazeux eut un effet dévastateur. Se sauvant devant l’immense nuage jaune-vert, les soldats pris de panique toussaient, étouffaient et mouraient. Le major canadien Harold Matthews écrivit plus tard : « Il m’est impossible de rendre fidèlement l’idée de la terreur et de l’horreur que sema parmi nous cette pestilence nauséabonde. »

« La deuxième bataille d’Ypres mit fin aux idées romantiques que certains Canadiens entretenaient au sujet de la guerre », souligne Mélanie Morin-Pelletier, conservatrice de la nouvelle exposition Se battre en Flandre – Gaz. Boue. Mémoire., qui ouvre ses portes en novembre 2014 au Musée canadien de la guerre.

Le lieutenant Alexis Helmer fut l’un des nombreux soldats canadiens à trouver la mort à Ypres. Sa disparition incita son ami, le lieutenant-colonel John McCrae, un chirurgien, à écrire son poème iconique, Au champ d’honneur. Une copie du poème écrit de la main de McCrae fait partie de l’exposition. Très vite populaire parmi les soldats, Au champ d’honneur fut utilisé dans le cadre des activités de recrutement au Canada.

L’exposition démontre l’évolution des mesures prises par le commandement allié pour protéger les soldats durant les attaques au gaz. Au début, l’utilisation d’un tampon de gaze imbibé de produits chimiques et d’un casque enduit de produits chimiques s’avéra difficile. On utilisa ensuite un petit appareil respiratoire muni d’un filtre et d’un masque à gaz, disponible en quatre tailles, qui se révéla une protection plus efficace et facile à utiliser.

Le gaz n’était pas la seule menace à laquelle les troupes canadiennes devaient faire face. Avant de s’emparer de Passchendaele, un village important sur le plan stratégique, en octobre et novembre 1917, les soldats canadiens durent se battre dans une épaisseur de boue assez profonde pour engloutir un homme.

L’exposition examine aussi le lien profond et persistant entre les Belges et les soldats alliés. « La Première Guerre mondiale fait toujours partie intégrante de la Belgique aujourd’hui, rappelle Mme Morin-Pelletier. Les Belges continuent de commémorer la défense de leur territoire par les alliés et les dizaines de milliers de Canadiens et autres soldats alliés qui sont morts au combat dans leur pays. »

Le Musée canadien de la guerre présentera l’exposition Se battre en Flandre – Gaz. Boue. Mémoire. du 6 novembre 2014 au 26 avril 2015. L’exposition a été réalisée par le Musée canadien de la guerre, en partenariat avec le Memorial Museum Passchendaele 1917, en Belgique, et avec le généreux soutien de la E.W. Bickle Foundation.

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Image : Petit appareil respiratoire / MCG 19740386-003