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Transcription : Le Musée et le foyer

Bienvenue à ce parcours de la visite guidée sur le thème du Souvenir au Musée canadien de la guerre. Je m’appelle Dmitri et je suis interprète au Musée.

L’édifice dans lequel nous nous trouvons est un endroit où l’architecture, les artefacts et les expositions s’unissent pour nous aider à comprendre la guerre et son impact sur les Canadiens et les Canadiennes, hier et aujourd’hui. C’est un endroit où nous venons pour nous souvenir.

Le Musée de la guerre n’est pas seulement un endroit où préserver et partager l’histoire du passé militaire du Canada. Il fait partie de cette histoire. Si les murs pouvaient parler, que diraient-ils? Examinons de plus près comment le message du souvenir est intimement lié à l’architecture qui nous entoure.

Le Musée est une œuvre architecturale remarquable. Lorsqu’on le regarde de plus près, on découvre la signification de ses multiples facettes. Commençons par l’extérieur. Après, on passera à l’intérieur.

L’histoire du Musée de la guerre débute en 1880 – mais cet édifice est plus récent. Il a ouvert ses portes en 2005. Comme tous ses sites précédents à Ottawa, le Musée est situé sur le territoire traditionnel non cédé de la nation algonquine Anishinabeg.

L’architecture reflète l’idée de la Régénération. L’édifice illustre l’impact dévastateur de la guerre sur le paysage et la capacité qu’à la nature de se régénérer par la croissance.

L’architecte, Raymond Moriyama, a voulu donner l’impression que le Musée surgit de la terre. Lors de la conception du paysage qui l’entoure, il s’est inspiré des champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Les formes de tranchées et de cratères symbolisent la brutalité de la guerre.

Mais si vous montez sur le toit, vous verrez de l’herbe pousser au-dessus de tout. Cela représente la nature qui reprend ses droits et guérit la terre.

En fait, si vous visitez l’été, vous pourrez même y trouver un champ de coquelicots animé par la brise ou apercevoir un renard roux chassant dans les hautes herbes.

Regardons maintenant le haut de l’édifice. On y voit une série de petites fenêtres. Certaines sont courtes. D’autres sont longues. Elles représentent des lettres en code Morse et sont disposées de manière à transmettre un message : en anglais « Lest we forget » et en français « N’oublions jamais. »

Allons maintenant à l’intérieur…

Trouvez-vous tous ces murs, sols et plafonds inclinés un peu troublants? Tous les différents angles ont été conçus de manière à nous déséquilibrer. Cette désorientation évoque l’instabilité et le chaos de la guerre.

Dans le foyer, nous sommes entourés de murs en béton texturé qui suggèrent des fortifications militaires, comme des barricades en bois, une forteresse en pierre ou un bunker en béton.

Voici un mur qui n’est pas en béton. Savez-vous ce que c’est que ce matériau vert? C’est du cuivre oxydé! Lorsque le toit en cuivre de la Bibliothèque du Parlement a été remplacé au début des années 2000, le cuivre a été récupéré et utilisé comme revêtement mural ici. Cela symbolise le lien entre l’histoire militaire canadienne et le siège de la démocratie dans la capitale.

Ce lien est important, car c’est au Parlement que les décisions prises par le Canada en temps de guerre ont été débattues, et le sont toujours. Le Musée canadien de la guerre est l’endroit où nous cherchons à comprendre le contexte et les conséquences de ces décisions.

Comme vous pouvez le voir, cet édifice est fascinant à bien des égards. Bien qu’il abrite toutes les collections et expositions du Musée, il renferme bien plus que notre histoire militaire.

Depuis l’incroyable façade en béton qui surgit de la terre jusqu’à la texture des murs intérieurs, chaque détail a été pensé. L’ensemble de la structure aide à faire connaître le passé militaire du Canada et à en perpétuer le souvenir.