Le Canada et la Première Guerre mondiale

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Le Canada ne disposa pas de sa propre force avant les derniers mois de la guerre, mais 22 812 Canadiens servirent dans l’aviation britannique et 13 160 autres servirent comme membres d’équipage.

Qui volait?

Il n’y avait pas pénurie de volontaires pour la guerre aérienne, qui, au départ, était apparue comme une façon de se battre prestigieuse. Les riches Canadiens qui pouvaient se payer de dispendieuses leçons de vol furent parmi les premiers à se joindre à l’aviation britannique. Un rapport de décembre 1914 donne un aperçu des qualités exigées des recrues : « une combinaison pratiquement idéale pour un aviateur est celle qu’on trouve chez un homme qui a été éduqué dans le système privé britannique, possède une bonne formation générale en mécanique et aime les sports extérieurs. » Les soldats canadiens demandaient parfois à être mutés dans la force aérienne pour échapper aux tranchées. Les Canadiens ayant de l’expérience en mécanique étaient enrôlés comme membres d’équipage pour garantir que les avions puissent continuer de voler ou pour les réparer lorsqu’ils ne le pouvaient plus.

Comme beaucoup de Canadiens servirent dans l’aviation britannique, il est difficile de dresser un portrait statistique précis de tous ceux qui y ont servi. Toutefois, des recherches effectuées par la Direction – Histoire et patrimoine des forces canadiennes sur des milliers de dossiers personnels a révélé que :

  • 52 pour cent des aviateurs étaient natifs du Canada;
  • 13 pour cent des aviateurs étaient des non-Canadiens;
  • le lieu de naissance de 35 pour cent des aviateurs nous est inconnu;
  • les aviateurs provenaient principalement de grands centres urbains où le taux d’enrôlement était trois fois plus élevé que dans les régions rurales.

As de l’aviation et « Chevaliers du ciel »

Il y eut 171 as de l’aviation canadiens pendant la guerre, des pilotes et des artilleurs ayant abattu au moins cinq avions ou dirigeables ennemis. William Avery « Billy » Bishop, fut le meilleur d’entre eux et le deuxième des as alliés avec 72 avions abattus. Raymond Collishaw fut le deuxième meilleur Canadien avec 60 victoires et William G Barker le troisième avec 50. Les aviateurs canadiens reçurent au moins 495 décorations britanniques pour leur héroïsme. Ces aviateurs étaient souvent surnommés les « Chevaliers du ciel » malgré les aspects pénibles et la cruauté de la guerre aérienne.

Contrairement aux larges forces terrestres embourbées dans la boue, les aviateurs s’élevaient au dessus du champ de bataille avec le ciel pour tout horizon, se battant souvent contre un avion ennemi solitaire. Les soldats observaient avec envie ces combats aériens tournoyant au-dessus d’eux, acclamant leurs favoris, mais il n’y avait rien de chevaleresque dans ces combats. Les pilotes inexpérimentés se lançaient parfois directement l’un contre l’autre et la camaraderie entre pilotes de camps opposés n’était pas une chose inconnue, mais le ciel était un champ de bataille brutal où un pilote cherchait principalement à tuer des pilotes ennemis aussi rapidement et efficacement que possible. L’espérance de vie d’un nouvel équipage pouvait se mesurer en semaines. Les pilotes expérimentés fondaient sur les avions ennemis d’une grande hauteur, volant fréquemment avec le soleil dans leur dos pour ménager un effet de surprise ou manœuvrant sous un avion ennemi pour le mettre en pièces avant que son équipage ne puisse réagir. Peu de pilotes blessés dans les airs ou dont l’avion prenait feu survivaient. À une époque où l’utilisation de parachutes fiables n’était pas encore généralisée, peu d’équipages s’en sortaient indemnes; les atterrissages forcés dans des avions fragiles se terminaient fréquemment par la mort ou des blessures permanentes.

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