Le Musée canadien de la guerre organise une exposition de photos pour souligner le centenaire de la bataille de Gallipoli

Le 16 avril 2015

Ottawa (Ontario), le 16 avril 2015 – Pour souligner le centenaire de la bataille de Gallipoli, le Musée canadien de la guerre présente une nouvelle exposition de photographies. Gallipoli – Trois perspectives rassemble 24 images officielles prises sur le vif, qui témoignent des conditions difficiles dans lesquelles les soldats australiens, néo-zélandais et ottomans ont combattu pour prendre le contrôle de la péninsule de Gallipoli en 1915.

« Nous remercions nos partenaires australiens, néo-zélandais et turcs d’avoir participé à la réalisation de cette exposition, a déclaré Mark O’Neill, président-directeur général du Musée canadien de l’histoire et du Musée canadien de la guerre. La bataille de Gallipoli a marqué la construction identitaire de ces trois pays et leurs souvenirs de la Première Guerre mondiale.

Le 25 avril 1915, les Alliés déploient 70 000 soldats – y compris le corps d’armée australien et néo‑zélandais (dont l’acronyme anglais est ANZAC) – dans la péninsule de Gallipoli, une grande presqu’île de la Turquie actuelle. Le débarquement vise à forcer l’Empire ottoman à se retirer des combats pendant la Première Guerre mondiale et à restaurer l’accès des Alliés à la mer Noire afin de rouvrir la route commerciale vers la Russie. Incapables de traverser le terrain accidenté et les lignes de défense ottomanes, les forces alliées ne peuvent dépasser la tête de pont. Une offensive renouvelée en août ne réussit pas non plus à dénouer l’impasse et les Alliés, affaiblis par de lourdes pertes au combat, le climat rigoureux, la dysenterie, la soif et une mauvaise alimentation, battent en retraite quatre mois plus tard.

Les photographies font état du long conflit du point de vue de ses principaux acteurs. Elles montrent le terrain hostile, les nombreuses victimes et les conditions de vie atroces endurées de part et d’autre, mais elles attestent aussi du courage, de la ténacité et de la camaraderie qui régnaient au sein des troupes.

Les forces canadiennes n’ont pas combattu à Gallipoli, mais l’exposition évoque le soutien indirect du Canada, qui a mis sur pied plusieurs hôpitaux militaires et soigné des blessés au Caire, en Égypte et sur l’île grecque de Lemnos. Des soldats d’infanterie de Terre-Neuve (qui n’était pas encore une province canadienne) ont servi à Gallipoli dans la 29e Division britannique.

Gallipoli – Trois perspectives, réalisée par le Musée canadien de la guerre en partenariat avec le Haut-commissariat de l’Australie, le Haut-commissariat de la Nouvelle-Zélande et l’ambassade de Turquie, sera présentée dans le foyer du Musée de la guerre du 16 avril au 6 mai 2015. Dans le cadre de l’exposition, le Musée organise une conférence qui réunira, le 23 avril 2015, des historiens issus des trois nations qui ont pris part à cette bataille. Pour en savoir plus, consultez le museedelaguerre.ca/event/groupe-dexperts-gallipoli-trois-perspectives/.

Le Musée canadien de la guerre est le musée national d’histoire militaire du Canada. Il a pour mission de faire comprendre au grand public l’histoire militaire du Canada dans ses dimensions individuelles, nationales et internationales.

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Supplément d’information 

Le photographe australien Charles Ryan illustre dans ses œuvres les installations de fortune de « la baie d’Anzac », le camp d’entraînement australien à l’extérieur du Caire, en Égypte, et les infirmières militaires de Luna Park, au Caire, où certains blessés ont été transportés depuis Gallipoli. L’une de ses photographies les plus saisissantes montre un officier ottoman, les yeux bandés, que l’on conduit dans les tranchées au quartier général de l’ANZAC afin d’y négocier un armistice pour enterrer les soldats morts à la suite des attaques ottomanes ratées du 19 mai. Les photographies de Ryan, tirées de l’Australian War Memorial, comptent parmi les documents les plus importants des archives australiennes sur la campagne de Gallipoli.

Les photographies du New Zealand National Army Museum, de l’Alexander Turnbull Library et des Wairarapa Archives témoignent du débarquement de soldats néo-zélandais à Gallipoli le 25 avril. D’autres photos représentent le système de tranchées et le cimetière de l’ANZAC, ainsi que des membres du bataillon maori, composé de gens des Premières Nations de la Nouvelle-Zélande, en service à Gallipoli.

Les photographies des archives militaires turques mettent en évidence les formidables défenses côtières ottomanes et incluent un portrait de Mustafa Kemal (aussi connu sous le nom d’Atatürk), commandant de la 19e Division de l’armée ottomane et futur président de la Turquie. Atatürk a fait cette célèbre déclaration : « Je ne vous ordonne pas d’attaquer, je vous ordonne de mourir. Le temps que nous mettrons à mourir, d’autres troupes et commandants viendront prendre nos places. » Les forces ottomanes ont essuyé de lourdes pertes durant la défense de Gallipoli, mais elles ont réussi à résister à l’ennemi jusqu’à la retraite des Alliés.