...continuer

Au début de 1944, 70 superviseurs de l’Armée du Salut faisaient fonctionner 30 centres et 55 cantines mobiles au profit d’unités de l’armée et de l’aviation canadiennes. En outre, les 375 projecteurs du service cinématographique de l’AS en Grande-Bretagne présentaient deux programmes complets chaque semaine. L’ouverture d’un camp de repos de l’AS pour la Marine royale du Canada en Irlande du Nord eut une conséquence imprévue mais heureuse: un magistrat local fit observer qu’à la suite de l’établissement de ce dernier, le nombre de marins canadiens comparaissant devant les tribunaux de Londonderry avait diminué de 50 pour cent!

En juillet 1943, des troupes canadiennes participèrent à l’invasion alliée de la Sicile. Des superviseurs de l’AS les accompagnaient. Quinze, dont trois avaient débarqué presque immédiatement après l’assaut initial, eurent pour tâche de contribuer à atténuer le stress du combat prolongé chez les Canadiens.

En juin 1944, les Alliés commencèrent la libération du nord-ouest de l’Europe en envahissant la Normandie, en France. Quelques jours après l’assaut initial, les premiers des 40 superviseurs de l’Armée du Salut qui devaient servir dans le nord-ouest de l’Europe débarquaient; ils présentèrent leur premier film aux hommes exténués à peine cinq jours après l’invasion.

Les hommes de l’Armée du Salut suivaient l’unité (généralement de la dimension d’un bataillon) à laquelle ils étaient affectés, s’y identifiant et apprenant à en connaître les hommes. Au cours de cette phase de la guerre, chaque superviseur disposait d’un grand camion transportant un générateur portatif, un ciné-projecteur, une platine tourne-disque, une radio, des équipements de sport, des jeux et tout ce qui est nécessaire à une cantine. Deux militaires servaient d’aides pour chaque superviseur.