Le Canada et la Première Guerre mondiale

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Le Corps canadien s’empara de milliers de mitrailleuses, pièces d’artillerie et autres objets ennemis pendant la guerre. Ces trophées étaient des représentations tangibles de la victoire et de précieux souvenirs personnels. Les soldats de retour au Canada en rapportèrent des centaines.

Trophées de guerre

Les soldats canadiens s’emparèrent de milliers de canons, de mortiers et de mitrailleuses ennemis pendant la guerre. Les formations envahissant les positions ennemies s’identifiaient souvent à la craie sur les canons ennemis pour marquer leur succès. Les rapports officiels notaient avec fierté le nombre de prisonniers capturés et de canons saisis, autant d’exemples tangibles de la victoire. Ils étaient des preuves d’un succès militaire ou une confirmation des comptes rendus de renseignement d’avant la bataille, et ils pouvaient avoir une incidence sur les promotions, les réputations et l’attribution de mérites et de récompenses.

Trophées à travers le Canada

À la fin de la guerre, sir Arthur Doughty, l’archiviste fédéral, fut nommé contrôleur des trophées de guerre et chargé de récupérer des trophées et de les rapporter au Canada. De nombreux trophées canadiens furent envoyés à l’Imperial War Museum, mais des milliers le furent au Canada. Au début de 1920, la collection officielle de l’État était constituée de 516 canons, 304 mortiers de tranchée, 3500 mitrailleuses légères et lourdes et 44 avions.

Les projets initiaux de musée national de la guerre pour abriter cette collection ainsi que la collection d’art militaire officiel et d’autres artefacts furent retardés ou ignorés par les gouvernements successifs. La collection demeura dans les Archives fédérales, lesquelles en envoyèrent bientôt des pièces à travers le Canada en réponse à des demandes de collectivités, de groupes d’anciens combattants, d’écoles et d’unités militaires. Des villes et des bases militaires exposaient souvent de gros trophées de guerre dans des parcs facilement accessibles, ou dans des bâtiments importants ou à proximité, et les intégraient parfois à des monuments commémoratifs locaux. Acquis dans l’élan d’enthousiasme patriotique des premières années de l’après-guerre, beaucoup se délabrèrent. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, des centaines furent donnés à la ferraille à l’occasion de campagnes pour faire servir d’anciennes armes allemandes contre le nouvel ennemi nazi.

Un Musée canadien de la guerre

La collection des Archives publiques fut lentement transférée au Musée canadien de la guerre, lequel rouvrit ses portes en 1942, des dizaines d’années après sa fermeture à la fin du XIXe siècle. Le gros de l’actuelle collection du Musée de canons, mortiers, mitrailleuses et petites armes ennemis de la Première Guerre mondiale provient du programme officiel de trophées de guerre. De plus petites collections existent aussi dans des musées civils et militaires de tout le Canada, et sur des monuments commémoratifs officiels ou dans des bâtiments municipaux.

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