Le Canada et la Première Guerre mondiale

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La marine du Canada en 1914 était constituée de deux croiseurs désuets, le NCSM Rainbow et le NCSM Niobe, avec moins de 350 marins. Pendant la guerre, la marine s’agrandit en réaction à la menace des U-boot allemands.

Première menace d’une attaque navale

La marine désuète du Canada n’était pas prête pour la guerre, avec seulement deux navires de guerre sous-équipés. La protection des côtes du Canada était confiée à la Royal Navy. Mais quand la guerre commença, la Royal Navy était occupée à localiser et à combattre des escadrons allemands, laissant le Canada largement sans défense.

Avant le début de la guerre, des rapports indiquaient que des navires de guerre allemands se dirigeaient vers la côte ouest du Canada. Le NCSM Rainbow, en station à Esquimalt (Colombie-Britannique), avec un équipage partiel et manquant de bonnes munitions, était la seule défense navale du Canada contre des navires de guerre allemands qui l’auraient sûrement détruit.

Heureusement, les Allemands n’avaient pas prévu de raid dans les eaux canadiennes, mais le danger perçu d’une attaque ennemie eut une influence considérable sur les efforts navals canadiens. Le Premier ministre de Colombie-Britannique, sir Richard McBride, acheta en secret deux sous-marins dans un chantier naval américain. Après d’importants travaux pour qu’ils puissent prendre la mer, ces sous-marins patrouillèrent les côtes ouest et est pendant la guerre, mais ne combattirent jamais.

Efforts désespérés pour accroître la marine

Pour résorber la pénurie de navires de guerre canadiens, plusieurs citoyens patriotes prêtèrent ou donnèrent leur yacht personnel à la marine. D’autres bâtiments furent construits par la Commission impériale des munitions. À la fin du conflit, 100 petits vaisseaux avaient été mis en service, la plupart étant basés à Halifax.

Attaque de U-boot

À l’été 1918, des U-boot allemands firent des incursions sur la côte est du Canada, attaquant des navires vulnérables. La petite marine du Canada ne réussit guère à combattre les U-boot, mais la guerre prit fin avant que les Allemands puissent faire beaucoup de dommages.

Marins civils

Les U-boot ennemis causant de graves pertes aux navires marchands alliés, le gouvernement canadien décida au début de 1918 d’établir et exploiter une solide marine marchande, la Marine marchande du gouvernement du Canada (MMGC). Le premier rapport annuel expliquait que les navires de la MMGC « devaient avant tout collaborer avec les navires britanniques pour fournir ce qui était nécessaire pour la guerre, et en temps de paix fournir le moyen de transporter à l’étranger la production des fermes, des forêts, des mines et des usines du Canada, faute de quoi le Canada ne pourrait espérer tirer pleinement parti de la possibilité d’accroître ses exportations ». Il y eut un nombre inconnu de pertes chez les marins civils pendant la guerre, mais leur travail était essentiel pour soutenir l’effort de guerre allié, et il s’avérerait tout aussi important pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le compte final de l’effort naval

La Marine royale du Canada passa de 350 marins à plus de 5000 entre 1914 et 1918. En outre, 3000 Canadiens servirent dans la Royal Navy britannique. Plus de 150 marins de la Marine royale du Canada moururent pendant la guerre.

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