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Le recrutement au Canada français durant la Première Guerre mondiale

Dépêches: Documents d’information sur l’histoire militaire du Canada

Serge Durflinger, Ph.D
Au cours de la Première Guerre mondiale, avant l’ère de la radiodiffusion, les affiches représentent un des moyens utilisés pour communiquer des messages aux populations. Certaines sont tirées par dizaines de milliers par le gouvernement canadien pour annoncer des collectes de fonds ou pour encourager le service volontaire dans ses forces armées.

Étant donné le caractère bilingue du Canada, les images et les textes des affiches destinés au recrutement réfléchissent les différentes perspectives, sensibilités et traditions qui existent au pays. Ces instantanés aident les historiens à comprendre les opinions et les humeurs d’une époque.

Les affiches de recrutement canadiennes françaises présentées dans l’exposition Les Purs Canayens rappellent les besoins pressants de volontaires pour combattre durant la Première Guerre mondiale. Elles témoignent également des tensions politiques, sociales et culturelles sous-jacentes qui affectent l’effort de guerre canadien et influencent la politique militaire du pays. Dans leur ensemble, les Canadiens français n’appuient pas autant que leurs concitoyens de langue anglaise les engagements militaires du Canada outre-mer.

En août 1914, au moment du déclenchement de la guerre, le Dominion du Canada selon la constitution est une colonie au sein de l’Empire britannique. À ce titre,quand la Grande-Bretagne est en guerre, le Canada l’est également, même si Ottawa détermine seul ce que sera la contribution canadienne au conflit.

En apprenant qu’ils sont en guerre, les Canadiens descendent en foule dans les rues, brandissant des drapeaux et exprimant leur loyauté à l’Empire. Les voix de la prudence ou de la dissidence sont noyées dans ce concert. La guerre sera une croisade contre le militarisme, la tyrannie, l’injustice et la barbarie. La Patrie écrit : «Il n’y a plus de Canadiens français et de Canadiens anglais. Seulement une race existe maintenant, unie… dans une cause commune.» Initialement, même Henri Bourassa, politicien, journaliste, anti-impérialiste et guide spirituel du nationalisme canadien français, soutient prudemment l’effort de guerre. À ce moment, peu de Canadiens auraient pu prédire que leur pays allait devenir un participant majeur dans le pire des conflits répertoriés jusque-là duquel découleraient des tensions politiques et sociales énormes au Canada.

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Politique et réalité du recrutement

Dès le début des hostilités, le gouvernement conservateur du Premier Ministre Robert Borden offre à la Grande-Bretagne un contingent pour le service outre-mer. Des milliers d’hommes s’enrôlent dans le Corps expéditionnaire canadien (CEC) qui est assemblé à Valcartier, au Québec, sous la supervision personnelle et parfois chaotique de l’exubérant Sam Hughes, ministre de la Milice et de la Défense. Les normes de sélection des ces trop nombreux volontaires sont élevées et plusieurs hommes sont refusés. Le 3 octobre 1914, un convoi de navires transportant près de 33 000 Canadiens quitte les côtes du pays. En décembre 1914, Borden proclame solennellement «qu’il n’y a pas eu, qu’il n’y aura pas, obligation ou conscription». Sa confiance repose sur le patriotisme de ses concitoyens qui lui permettra de trouver tous les effectifs qui pourraient être nécessaires.

Plus des deux tiers des volontaires partis en octobre 1914 sont nés dans les Îles britanniques. La plupart d’entre eux se sont installés au Canada durant les 15 années d’immigration massive d’avant la Grande Guerre. L’attachement à la mère-patrie dont ils font montre est moins évident chez les Canadiens qui sont nés au pays, surtout parmi les Canadiens français dont environ 1 000 seulement se trouvent dans le premier contingent. En 1914, 10 pour cent de la population canadienne est née en Grande-Bretagne. Or, au moment de l’armistice de 1918, près de 50 pour cent des Canadiens ayant servi depuis 1914 sont issus des Îles britanniques. Ces statistiques indiquent clairement que le volontariat des natifs du Canada n’a jamais été à la hauteur de leur proportion démographique.

Une fois partie la première levée de volontaires, le ministre de la Milice et de la Défense délègue le recrutement aux unités de milice. Ce système, décentralisé et plus ordonné, donnera pour l’outre-mer 71 bataillons d’environ 1 000 hommes chacun, en s’appuyant de façon importante sur les affiches disposées dans tous les lieux publics imaginables afin d’attirer les jeunes hommes. Les textes et les images sont habituellement préparés et imprimés par les unités qui les adaptent aux conditions et aux intérêts de leurs milieux. Plusieurs des affiches de l’exposition en sont de bons exemples.

Dès l’automne 1915, les résultats des efforts de recrutement s’amenuisent. En octobre de cette année-là, Ottawa cède aux pressions de regroupements patriotiques en permettant à tout citoyen et toute organisation civile ou communauté qui en a les moyens, de lever un bataillon d’infanterie pour le CEC. Certaines de ces nouvelles unités prennent leurs racines dans une communauté ethnique ou religieuse, d’autres dans un groupe professionnel, une affiliation institutionnelle ou un intérêt social partagé, par exemple les membres d’un club sportif. Ainsi, des Canadiens d’origine danoise mettent sur pied un bataillon, deux autres, qualifiés de «bantams», recherchent des volontaires de moins de 5 pieds et 2 pouces; un autre est constitué à Winnipeg pour accueillir des hommes ne consommant pas d’alcool. Jusqu’en octobre 1917, ce recrutement «patriotique» rassemblera 124 000 volontaires divisés entre 170 bataillons d’infanterie qui atteignent rarement leur effectif complet.

En juillet 1915, alors que deux contingents canadiens sont outre-mer et que de nouvelles unités sont en formation, Ottawa fixe à 150 000 hommes l’effectif total autorisé du CEC. Les pertes sévères subies au printemps 1915, lors de la deuxième bataille d’Ypres, laissent présager que des renforts considérables seront exigés à l’avenir. La guerre ne se terminerait pas rapidement. En octobre 1915, l’engagement de Borden atteint les 250 000 hommes; au début de 1916, il sera passé à 500 000. Avec une population d’à peine 8 millions d’habitants, ce chiffre est presque impossible à atteindre à partir du seul volontariat. Après quelques mois, le nombre de volontaires pour les bataillons d’infanterie est réduit à une poignée.

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En 1914-1915, les sans-emploi avaient été nombreux au Canada, ce qui avait sans doute joué dans le grand nombre des enrôlements, surtout en ce qui concernait l’Ouest du pays en prise avec de graves problèmes économiques. Mais en 1916, l’explosion industrielle et agricole amenée par la guerre fait que les Canadiens sont sollicités à la fois par les industriels et les officiers recruteurs. À ce stade, ceux qui avaient désiré combattre à tout prix étaient déjà partis. Les autres doivent désormais être convaincus – ou forcés.

À la fin de 1916, le CEC a besoin de 75 000 hommes par année dans l’unique but de remplacer ses pertes, celles-ci étant particulièrement fortes dans l’infanterie. Or, entre juillet 1916 et octobre 1917, seulement 2 800 nouveaux fantassins se présentent : aucun des bataillons d’infanterie autorisés après juillet 1916 ne pourra recruter un effectif complet.

Le recrutement au Canada français

Aussitôt passées les explosions de patriotisme d’août 1914, l’appui à la participation à la guerre chez les Canadiens français décline. Suspicion et même hostilité envers l’Empire britannique ont toujours existé parmi eux. Malgré leur sympathie naturelle pour la France, alliée de la Grande-Bretagne, peu de Canadiens français sont prêts à risquer leur vie pour elle. Après tout, depuis la conquête de la Nouvelle-France par les Britanniques en 1760, la France ne s’est jamais vraiment inquiétée du sort desCanadiens qui ont survécu en Amérique du Nord, s’y sont multipliés et y ont maintenu une culture très vivante. En 1914, une partie de l’élite instruite du Canada français possède des affinités culturelles avec la France, mais la plupart des francophones du pays ne s’identifient pas avec ce pays anticlérical et hanté par les scandales.

En 1918, alors qu’une mission de propagande française séjourne au Québec, Bourassa s’exprime au nom du Canada français lorsqu’il fait part de l’ironie qu’il ressent à voir les Français «qui tentent d’obtenir de nous, pour la France, des sacrifices que la France n’a jamais consentis pour défendre le Canada français.» Aux yeux des Canadiens français, ni la France, ni l’Angleterre n’est une mère-patrie susceptible d’attirer leur allégeance. L’appel aux armes «patriotique» ne reçoit guère d’échos.

Les langue et culture des Canadiens français apparaissaient plus sérieusement menacées au Canada que par la guerre européenne. En Ontario, le Règlement 17, mis en application en 1912, limite sérieusement l’accès à l’éducation en français pour les membres de la minorité francophone. Le Canada français y voit une tentative flagrante d’assimilation, processus auquel il résiste depuis des générations. En 1915, Bourassa, qui perçoit désormais la guerre comme un outil au service des intérêts impériaux britanniques, affirme que «les ennemis de la langue française, de la civilisation française au Canada, ne sont pas les Boches [les Allemands]… mais les anglicisants du Canada anglais…» La campagne acerbe menée par Bourassa contre les «Prussiens de l’Ontario» joue un rôle important dans les résultats du recrutement pour faire la guerre «de la Grande-Bretagne». Le quotidien montréalais La Presse juge que le Règlement 17 est la cause première de l’apathie des Canadiens français. Lorsque le Canada anglais appelle les francophones à s’enrôler en plus grand nombre, l’influent nationaliste Armand Lavergne répond : «Redonnez-nous nos écoles en premier!» Les appels à l’unité et au sacrifice tombent bien mal.

Le petit nombre de volontaires du Canada français est le reflet de ses préoccupations. Cependant, peu importe leur langue, la majorité des Canadiens ayant l’âge requis ne se portent pas volontaires. Ceux qui travaillent la terre, ceux qui sont détachés depuis plusieurs générations de leurs racines européennes ou sont mariés, sont les moins fervents. Ces caractéristiques s’appliquent surtout aux Canadiens français, mais un grand nombre de Canadiens anglais vivant en milieu rural ne s’enrôlent pas non plus. Lorsqu’on met de côté l’apport des immigrants britanniques, les contributions proportionnelles respectives des Canadiens français et anglais se rapprochent.

Une seule unité francophone, compagnie d’environ 150 hommes, fait partie du groupe qui franchit l’Atlantique en octobre 1914. Sam Hughes a d’abord refusé l’organisation d’unités de langue française. Au début de 1915, dans le deuxième contingent de plus de 20 000 hommes, se trouve un seul bataillon francophone du Québec, le 22e, plus tard surnommé le « Van Doos ». Le Corps expéditionnaire canadien, mise à part cette unité, est essentiellement une institution de langue anglaise qui ne peut guère attirer un volontaire canadien français. Treize des 258 bataillons d’infanterie levés durant la guerre le sont au Canada français, et tous éprouvent des difficultés à attirer des recrues et à les garder. Ces bataillons de langue française incomplets qui passent outre-mer après 1915 sont tous démembrés afin de renforcer le 22e et d’autres unités d’infanterie en mal de renforts.

En 1915 et 1916, quelques officiers du 22e, respectés et ayant vécu le combat, ont été attachés à certains des bataillons canadiens français en formation, dans l’espoir d’y susciter des engagements. Les résultats ne sont pas probants. En juin 1916, le 167e Bataillon, qui recrute à Québec, fait même tirer une automobile afin d’attirer l’attention, mais il ne parvient à rassembler que 144 hommes qui serviront au front avec le 22e. Le 163e Bataillon est intéressant. Il est mis sur pied en novembre 1915 par Olivar Asselin, journaliste, aventurier et nationaliste, qui insiste pour ne recruter que des hommes de haut calibre. Pour répondre à ses collègues qui le critiquent, Asselin rédige la brochurePourquoi je m’enrôle, où il explique que, loin d’être un hypocrite, il se porte à la défense de la France et non de l’Empire britannique. Asselin surnomme son bataillon «les poils-aux-pattes» et adopte comme emblème le porc-épic avec la devise « qui s’y frotte s’y pique ». L’affiche de recrutement qui fait partie de l’exposition montre un soldat en uniforme français plutôt que canadien. Les efforts consentis par Asselin pour constituer un bataillon francophone de haute qualité rencontrent un succès mitigé. En effet, l’effectif nécessaire est atteint, mais l’unité est envoyée en garnison aux Bermudes où elle languit. Plus tard, elle sera également démembrée pour renforcer le 22e.

Environ 15 000 Canadiens français s’offriront pour la guerre, la plupart venant de la région montréalaise, bien que Québec, l’ouest du Québec et l’est de l’Ontario aient contribué de façon significative. Un total précis est difficile à établir puisque les documents d’enrôlement ne faisaient pas référence à la langue maternelle du volontaire. Avec 30 pour cent de la population canadienne, les Canadiens français ne fournissent que 4 pour cent des volontaires. Moins de 5 pour cent des hommes du Québec en âge de servir sont enrôlés dans les bataillons d’infanterie, alors que dans l’Ouest canadien et l’Ontario ce pourcentage est de l’ordre de 14 à 15 pour cent. De plus, la moitié des recrues du Québec est anglophone et près de la moitié de tous les volontaires francophones est issue de l’extérieur du Québec. Cette situation donne lieu à un débat national virulent portant sur le Canada français et surtout sur la contribution du Québec à l’effort de guerre.

La conscription et ses répercussions

En 1914, Borden s’engage à ce qu’il n’y ait pas de conscription au Canada mais, aussi, à ce que le pays fournisse les effectifs nécessaires à la victoire. Au printemps 1917, ces deux promesses sont devenues irréconciliables. Le volontariat ne produit plus les renforts nécessaires au maintien en campagne du Corps expéditionnaire canadien qui subit des pertes épouvantables. Le pire reste à venir.

En mai 1917, Borden visite le site de la crête de Vimy, là où les Canadiens venaient de remporter une coûteuse victoire. Il est ému par les souffrances endurées par les troupes tout en étant fier de leurs accomplissements. De retour au Canada, il déclare le 18 mai que «tous les citoyens sont responsables de la défense de leur pays et je conçois que le combat pour l’autonomie et la liberté du Canada se fait présentement dans les plaines de France et de Belgique.» Le gouvernement commence à préparer la Loi du Service militaire.

La plupart des Canadiens anglais acclament ce geste comme une nécessité militaire et une façon d’augmenter le taux des enrôlements au Canada français. Le magazineSaturday Night écrit : «il n’est certainement pas dans les intentions du Canada anglais de ne rien faire pendant qu’il est saigné à blanc de ses hommes afin que le Québec embusqué puisse éviter ses responsabilités.» Le Canada anglais déteste autant Bourassa que le Kaiser. On y trouve peu de sympathie pour les Canadiens français et peu de compréhension des facteurs démographique, culturel ou historique qui sous-tendent leur sous-volontariat.

La Loi du Service militaire est promulguée le 28 août. L’ancien premier ministre sir Wilfrid Laurier prétend qu’elle «contient les germes de la discorde et de la désunion.» Il a raison. L’été 1917 voit régulièrement s’organiser à Montréal des démonstrations anti-con-scriptionistes. Des foules en colère brisent les fenêtres des bureaux du journal montréalais pro-conscription, The Gazette. La maison de Lord Atholstan, propriétaire duMontreal Daily Star, autre journal soutenant la conscription, est dynamitée : Atholstan s’en sort indemne. Un peu partout au Québec, les officiers recruteurs craignent pour leur vie et se font discrets. Des foules crient : «Nous en avons assez de l’Union Jack!»

La trêve politique qui avait empêché la tenue d’une élection fédérale en temps de guerre prend fin. En octobre 1917, le Parlement est dissous. Les Libéraux qui favorisent la conscription se joignent aux Conservateurs de Borden pour former ce qu’on appelle le Gouvernement d’Union, qui repose, en fait, sur la désunion nationale. Des regroupements d’ouvriers, lescultivateurs en général et plusieurs Canadiens d’origine autre que britannique s’opposent également fermement à la conscription. J. C. Watters, président du Congrès des Métiers et des Travailleurs du Canada clame qu’en cas de conscription, les travailleurs canadiens «déposeraient…leurs outils et refuseraient de travailler.»

Dans l’histoire canadienne, l’élection «de la conscription» de décembre 1917 est de loin la plus acrimonieuse et la plus discordante entre les deux groupes linguistiques. Les Unionistes remportent 153 sièges contre les Libéraux de Laurier qui en obtiennent 82, dont 62 au Québec. Moins de 100 000 votes séparent cependant les vaincus des vainqueurs. Ce résultat aliène profondément le Canada français. Sur une question de vie ou de mort, la majorité de langue anglaise impose sa façon de voir les choses à la minorité de langue française. Les conceptions de ce que doit être le Canada et les définitions du patriotisme divergent totalement. L’unité canadienne n’a jamais été aussi fragile.

En janvier 1918, les premiers conscrits sont appelés. Un peu plus de 400 000 hommes, célibataires ou mariés sans enfants, âgés de 20 à 34 ans, forment ainsi la 1re Classe. Mais 94 pour cent de ceux-ci, 98 pour cent au Québec, demandent une exemption pour une raison ou une autre. Les comités d’appels établis pour réviser ces cas accèdent à 87 pour cent de ces demandes, 91 pour cent pour le Québec. Environ 28 000 autres hommes, dont 18 000 du Québec, disparaissent dans la nature pour échapper à la police militaire ou civile. Peu importe la région, l’occupation ou l’origine ethnique, la conscription est peu populaire parmi ceux appelés à servir.

Au Québec, la tension est palpable. À la fin de mars 1918, la foule détruit à Québec les bureaux de l’Enregistrement pour le Service militaire. Le 1er avril, des conscrits dépêchés de Toronto mitraillent une foule menaçante, tuant quatre manifestants et en blessant des dizaines d’autres. Cette violence secoue le pays. Les chefs religieux et civiques lancent des appels au calme qui sont entendus. Les émeutes prennent fin, mais des souvenirs amers flotteront durant des décennies.

Des 620 000 hommes ayant servi dans le CEC, 108 000 auront été conscrits. Moins de 48 000 iront outre-mer et seulement 24 000 se retrouveront au front avant la fin de la guerre, en novembre 1918. Tous les conscrits auraient sans doute été réclamés en première ligne si la guerre s’était poursuivie en 1919, comme prévu. Étant donné le coup sévère porté à l’unité nationale par la conscription, les efforts consentis pour l’établir n’apparaissaient pas pertinents. Après la guerre, les nationalistes canadiens français désigneront la conscription comme une preuve de l’impossibilité de réconcilier les opinions des Canadiens français et des Canadiens anglais. Les événements de 1917-1918 forceront le gouvernement de William Lyon Mackenzie King à traiter avec grande prudence cette même question au moment de la Deuxième Guerre mondiale.

Lectures complémentaires

  • Robert Craig Brown; Donald Loveridge, Unrequited Faith: Recruiting the CEF 1914-1918, Revue internationale d’histoire militaire, No. 51, 1982.
  • Marc H. Choko, Affiches de guerre canadiennes, Méridien, Montreal, 1994.
  • Gérard Filteau, Le Québec, le Canada et la guerre 1914-1918, L’aurore, Montréal, 1977.
  • Jean-Pierre Gagnon, Le 22e Bataillon, Les Presses de l’Université Laval en collaboration avec le ministère de la Défense nationale et le Centre d’édition du gouvernement du Canada, Ottawa et Québec, 1986.
  • J.L. Granatstein and J.M. Hitsman, Broken Promises: A History of Conscription in Canada, Oxford University Press, Toronto, 1977.
  • Desmond Morton and J.L. Granatstein, Marching to Armageddon, Lester and Orpen Dennys, Toronto, 1989.
  • Desmond Morton, When Your Number’s Up, Random House, Toronto, 1993.
  • G.W.L. Nicholson, Corps expéditionnaire canadien, 1914-1919, Ottawa, Imprimeur de la Reine, 1963.